Le rapport mensuel de l'OPEP publié mercredi prévoit une demande de 29,65 millions de barils par jour (bpj) en moyenne en 2013, une baisse de 100.000 bpj par rapport à ce qui était anticipé au mois de décembre, durant lequel la production de l'Opep a atteint 30,37 millions bpj, selon des sources tierces.

Si la production reste au même niveau qu'en décembre, et en prenant en compte une demande estimée par l'Opep à 29,07 millions bpj en moyenne au premier semestre, les stocks pourraient croître de 1,3 million bpj au plus.

Le cartel, qui a un objectif de production officiel de 30 millions bpj, indique ainsi que l'offre mondiale dépassera largement la demande au premier semestre, malgré le ralentissement de la production saoudienne en décembre pour parer à une surproduction et défendre un baril à plus de 100 dollars.

Le premier exportateur mondial de pétrole a déclaré avoir produit 9,025 millions bpj en décembre contre 9,49 millions en novembre.

L'an dernier, l'Arabie saoudite a atteint un pic de 10 millions bpj, et ce pour amortir les effets des sanctions occidentales sur le régime iranien, visé en raison de son programme nucléaire, aidant ainsi à ramener les prix en-dessous du pic de 128 dollars atteint en mars 2012.

Les autres membres de l'organisation pourraient cependant ne pas suivre l'Arabie saoudite dans sa politique de ralentissement volontaire de la production, à l'image des Émirats arabes unis qui ne voient pas de raison d'agir ainsi, le marché étant bien équilibré, selon les déclarations du ministre du Pétrole émirati.

Alex Lawler, Agathe Machecourt pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat