LONDRES, 14 octobre (Reuters) - L'Iran peut s'accommoder d'une baisse des cours pétroliers dans la mesure où un dollar raffermi compense le manque à gagner, a déclaré mardi une source au fait de la politique pétrolière du pays.

Le pays se rapproche ainsi de l'Arabie saoudite et d'autres pays de l'Opep et vient réduire la probabilité d'une réduction collective de la production de l'organisation pour soutenir les cours.

"A ce moment de l'année, il est normal de constater une certaine faiblesse des cours", a dit la source. "Et cette faiblesse est compensée par l'appréciation du dollar".

L'Iran, habituellement le deuxième producteur de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), a été dépassé par l'Irak en 2012 en raison des sanctions imposées par l'Union européenne et du fait que l'Irak a augmenté son offre avec l'aide de pétroliers étrangers.

La production de l'Opep a été en septembre à son niveau le plus haut depuis près de deux ans, selon une étude de Reuters, en raison d'une reprise de la production libyenne et d'une croissance de l'offre saoudienne et d'autres Etats du Golfe.

Le Koweït, un autre grand producteur de l'Opep, a dit dimanche qu'une réduction de la production du cartel était improbable.

L'Arabie saoudite a retenu la leçon des années 1980 quand elle avait fortement réduit sa production, en vain, pour tenter d'enrayer la chute des cours du pétrole.

L'Opep se réunit le 27 novembre à Vienne pour faire le point sur sa politique de production. (Alex Lawler, Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par)