Le titre Apple parvenait à contenir ses pertes jeudi après l'annonce d'une absence prolongée de son directeur général, Steve Jobs, pour des raisons de santé.

Alors que le titre était annoncé en repli de plus de 7% en cotations avant Bourse, son retrait n'atteignait que de 4,5% à 81,5 dollars vers 10h45 (heure de New York).

Steve Jobs, le patron emblématique d'Apple, a annoncé hier qu'il avait décidé de prendre un congé maladie jusqu'à la fin du mois de juin en raison de problèmes de santé 'plus complexes' que ce qu'il ne pensait.

Le dirigeant d'Apple avait déclaré la semaine passée qu'un déséquilibre hormonal était à l'origine de sa perte de poids des derniers mois, mais qu'il entendait conserver ses fonctions de directeur général pendant toute la durée de son traitement.

Dans un courrier électronique envoyé aux salariés d'Apple, Steve Jobs indique avoir demandé à Tim Cook, son directeur général adjoint, de prendre les rênes du groupe durant son absence. Il affiche malgré tout l'intention de rester impliqué dans les 'grandes décisions stratégiques' du groupe pendant tout ce temps.

'On peut avoir confiance dans ce passage de relais', estime un analyste. 'Le groupe devrait continuer à gagner des parts de marché sur ses marchés-clé et le fait qu'il n'accuse pas d'endettement et qu'il dispose d'une importante trésorerie le distingue de ses pairs', ajoute-t-il.

'En plus, la valorisation des titres est attractive aux niveaux actuels', souligne l'analyste.

'Cook est quelqu'un de très compétent et il n'y a aucun doute sur sa capacité à conduire le groupe à court terme', estime un autre spécialiste de la valeur basé à Wall Street. 'D'ailleurs, les ventes d'Apple ont plutôt bien résisté à la crise et cette dynamique devrait se poursuivre durant l'absence de Jobs', assure-t-il.

Il se montre néanmoins plus inquiet quant à l'hypothèse d'une absence prolongée du charismatique patron, qui avait été opéré d'un cancer en 2004.

'Steve Jobs a montré toute l'étendue de son talent au cours de la dernière décennie avec une stratégie basée sur le système d'exploitation Mac, le recours aux processeurs Intel puis le développement des franchises iPod, iTunes et plus dernièrement de l'iPhone', rappelle le professionnel. 'Sans lui, le groupe sera en difficulté', conclut-il.

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