L'indice Dow Jones a gagné 51,74 points, soit 0,21%, à 24.579,96 points alors que le S&P-500, plus large, a cédé 3,85 points (0,15%) à 2.640,00.

Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 57,40 points (0,81%) à 7.028,29.

"C'est un jour d'indécision. Entre les résultats attendus à la clôture et la Fed demain, puis le rapport sur l'emploi (vendredi), personne ne veut se hasarder à prendre des grosses positions", résume Willie Delwiche, stratège chez Baird.

La Réserve fédérale a entamé sa réunion de politique monétaire de deux jours, à l'issue de laquelle devrait être annoncé un statu quo sur les taux. Le marché attend surtout la conférence de presse que donnera son président Jerome Powell à 19h30 GMT pour voir s'il confirme son récent changement de ton et si la "patience" promise par la banque centrale concernera aussi la réduction de son bilan.

L'annonce par les Etats-Unis de poursuites contre l'équipementier télécoms chinois Huawei Technologies a par ailleurs ravivé l'inquiétude liée aux tensions commerciales. Le secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin, a toutefois déclaré s'attendre à ce que les discussions avec le vice-Premier ministre chinois prévues en fin de semaine à Washington débouchent sur des progrès.

Quelque 6,9 milliards de titres ont changé de mains à Wall Street, à comparer à une moyenne de 7,6 milliards sur les 20 séances précédentes.

VALEURS

Apple a cédé 1,04% avant ses résultats mais le titre s'adjugeait plus de 6% dans les échanges d'après-Bourse, la firme à la pomme ayant annoncé un bénéfice conforme aux attentes malgré une baisse de ses ventes d'iPhone.

Amazon.com, Facebook et Microsoft, qui publient aussi leurs comptes cette semaine, ont fini la séance en baisse de plus de 2%.

Sept des 11 indices sectoriels S&P ont fini en territoire positif, emmenés par les industrielles qui ont repris 1,37% après leur déconvenue de la veille suite à un avertissement de Caterpillar. Le secteur a profité de publications positives de 3M (+1,94%) et des groupes de défense L3 Technologies et Harris, qui ont tous deux bondi de plus de 8%.

Caterpillar a repris 1,74% après son plongeon de 9,13% la veille.

L'indice S&P des technologiques, qui avait lui pâti lundi d'un avertissement de Nvidia, est en revanche resté orienté à la baisse (-1,01%).

La plus forte baisse sectorielle a été pour les services de communication (-1,06%), plombés par l'opérateur télécoms Verizon (-3,25%), lanterne rouge du Dow Jones après ses résultats inférieurs aux attentes.

Allergan (-8,55%), plus forte baisse du S&P 500, et Harley-Davidson (-5,05%) ont aussi été sanctionnés après des publications qui ont déçu les investisseurs.

Xerox (+11,40%) et Pfizer (+3,14%) ont à l'inverse vu leurs résultats bien accueillis et ont signé les meilleures performances du S&P et du Dow Jones respectivement.

LES INDICATEURS DU JOUR

En repli pour le troisième mois consécutif, l'indice de confiance du consommateur calculé par le Conference Board a reculé de 6,4 points à 120,2 en janvier, son plus bas niveau depuis juillet 2017, dans un contexte marqué par le blocage ("shutdown") d'une partie des administrations fédérales et les turbulences sur les marchés financiers.

Les prix immobiliers dans les grandes villes ont augmenté de 4,7% en rythme annuel, leur plus faible croissance depuis janvier 2015, contre 4,9% attendu en moyenne et 5,0% en octobre.

LA SÉANCE EN EUROPE

Les Bourses européennes avaient auparavant terminé en hausse, aidées par les valeurs défensives dans un contexte de craintes persistantes sur le commerce et le Brexit qui ont pénalisé l'automobile et les technologiques.

A Paris, le CAC 40 a fini sur une progression de 0,81% à 4.928,18 points, après un plus haut de l'année de 4.949. Le Footsie britannique a pris 1,29% et le Dax allemand a grappillé 0,08%, sa progression étant limitée par les craintes sur le commerce et par le net repli de SAP (-2,76%) après ses résultats.

L'indice EuroStoxx 50 a avancé de 0,51%, le FTSEurofirst 300 de 0,79% et le Stoxx 600 de 0,8%.

TAUX

Les rendements ont baissé dans l'attente de la décision monétaire de la Réserve fédérale mercredi et en réaction au mauvais indice de confiance du consommateur.

Le rendement des Treasuries à 10 ans, référence du marché américain, a perdu 3,2 points de base à 2,71% et celui des notes à 2 ans, qui reflète le mieux les anticipations sur les taux de la Fed, s'est détendu de deux points de base à 2,57%.

La plus forte baisse a été pour le taux du papier à sept ans, qui a reculé de 3,8 points de base à 2,61% après une adjudication réussie de 32 milliards de dollars d'obligations.

CHANGES

L'euro/dollar a fait du surplace à la veille des annonces de la Fed, laissant sur le devant de la scène le sterling qui a chuté de 0,75% pour revenir à 1,30 dollar.

La devise britannique a décroché après le rejet par la Chambre des Communes d'amendements censés éviter un Brexit sans accord, ce qui a ravivé les craintes d'une sortie désordonnée de l'Union européenne susceptible de nuire à l'économie du royaume.

L'indice dollar, qui mesure la valeur du billet vert face à un panier de devises de référence, grignotait 0,07% en fin de séance, à 95,81, après avoir touché un plus bas de deux semaines à 95,62.

L'euro/dollar était stable à 1,1433, tout comme le dollar/yen autour de 109,30.

OR

L'or a atteint un plus haut de huit mois et demi sur fond d'inquiétudes concernant les négociations sino-américaines et en prévision d'une pause de la Fed dans ses hausses de taux.

Le métal fin est monté jusqu'à 1.311,67 dollars l'once, un pic depuis le 15 mai. Les futures US sur l'or ont fini en hausse de 0,4% à 1.308,90 dollars l'once.

L'or, profitant de son statut de valeur refuge, a repris plus de 13% depuis son plus bas d'un an et demi touché en août dernier.

PÉTROLE

Les cours du pétrole ont terminé en hausse de plus de 2% sur le Nymex, soutenus par l'annonce de sanctions des Etats-Unis à l'encontre de la compagnie pétrolière vénézuélienne PDVSA.

Le contrat mars sur le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) a gagné 1,32 dollar, soit 2,54%, à 53,31 dollars le baril et le Brent de mer du Nord a pris 1,39 dollar ou 2,32% à 61,32 dollars le baril.

Après la clôture du Nymex, une source gouvernementale américaine n'a pas exclu de puiser dans les réserves stratégiques des Etats-Unis pour atténuer l'impact sur les cours des sanctions prises contre le Venezuela.

A SUIVRE MERCREDI :

La journée sera chargée en indicateurs et en résultats de sociétés, avec en point d'orgue le communiqué de politique monétaire de la Réserve fédérale à 19h00 GMT et la conférence de presse de son président Jerome Powell une demi-heure plus tard. Avant cela, Apple pourrait dicter la tendance à l'ouverture à Wall Street, avec aussi le groupe de semi-conducteurs AMD qui s'adjugeait 10% dans les transactions électroniques après là encore des résultats bien accueillis.

(avec Noel Randewich, Véronique Tison pour le service français)