Les trois grands indices ont réalisé toutefois des gains appréciables sur l'ensemble de la semaine.

La croissance de l'économie américaine s'est accélérée au premier trimestre mais moins qu'attendu, ce qui pourrait la rendre vulnérable à l'impact des coupes budgétaires et des augmentations d'impôts de ces derniers mois.

Une autre statistique a été publiée dans la journée, l'indice Reuters/Université du Michigan sur le moral du consommateur américain. Celui-ci s'est dégradé ces dernières semaines, marqué d'un pessimisme vis-à-vis de la situation économique et de l'emploi.

L'indice est ressorti à 76,4 contre 78,6 en mars, un chiffre toutefois bien supérieur à la première estimation de 72,3 publiée il y a deux semaines, contre un consensus de 73,2.

Amazon.com a chuté de 7,24% à 254,81 dollars en réaction à ses résultats et a pesé à la fois sur le S&P-500 et le Nasdaq Composite. Les hausses de Hewlett-Packard (+1,94%) et de Chevron (+1,29%) ont en revanche soutenu le Dow Jones.

L'indice Dow Jones a gagné 11,75 points (0,08%) à 14.712,55. Le S&P-500 a cédé 2,92 points (0,18%) à 1.582,24. Le Nasdaq Composite a perdu 10,72 points (0,33%) à 3.279,26.

Sur l'ensemble de la semaine, le Dow Jones a gagné 1,1%, le S&P-500 1,7% et le Nasdaq Composite 2,3%.

Amazon, le numéro un mondial du commerce en ligne, a publié jeudi soir de solides résultats au titre du premier trimestre, grâce à un contrôle de ses coûts, mais sa croissance à l'international a ralenti.

Les prix pétroliers ont grevé le bénéfice trimestriel de Chevron, ainsi que des charges d'exploitation en hausse aux USA, mais les résultats n'en ont pas moins dépassé le consensus.

"D'une manière générale, les résultats n'ont pas été époustouflants mais le fait qu'on ait eu un solide rally durant la saison en dit long sur l'optimisme avec lequel le marché réagit à tout ce qui se présente", a dit Steve Sosnick (Timber Hill/Interactive Brokers Group).

Sur 51% des entreprises du S&P qui ont publié leurs comptes, 69% ont battu le consensus, au-dessus de la moyenne de 63% constatée depuis 1994 et des 67% des quatre derniers trimestres.

Les choses sont moins bonnes si l'on considère non plus le bénéfice mais le chiffre d'affaires. La proportion des sociétés qui ont battu le consensus retombe alors à 42%, bien en deçà de la moyenne de 62% depuis 2002 et des 52% des quatre derniers trimestres.

Les analystes anticipent à présent un croissance des bénéfices de 3,6% durant le trimestre au lieu de 1,5% en début du mois.

Ryan Vlastelica, Wilfrid Exbrayat pour le service français