L'offre publique d'achat, au prix de 14 euros par action, est ouverte depuis le 16 octobre mais elle fait l'objet de plusieurs recours déposés par l'Association de défense des actionnaires minoritaires (Adam), représentant plusieurs fonds actionnaires d'Altran, dont l'américain Elliott.

Dans une ordonnance que Reuters a pu consulter, la Cour d'appel de Paris a rejeté l'une de ces demandes qui visait à reporter la fin de l'opération le temps que soit rendue une décision sur le fond du dossier, attendue fin mars.

Le fonds américain mène depuis plusieurs semaines une campagne contre l'offre dévoilée en juin dernier par Capgemini, jugeant insuffisant le prix proposé.

"Je prends acte de la décision de la justice", a réagi la présidente de l'Adam, Colette Neuville.

Elle a toutefois estimé que le recours avait permis d'apporter des protections aux actionnaires, notamment sous la forme d'engagements de Capgemini.

Le géant des services informatiques s'est entre autres engagé à placer tous les titres qui seraient apportés à l'offre sur un compte spécial afin qu'ils puissent éventuellement être restitués à l'issue de la procédure.

Capgemini a aussi promis de ne pas prendre le contrôle d'Altran avant que l'arrêt ait été rendu et s'est engagé à rouvrir l'offre pendant dix jours aux mêmes conditions dans le cas où la décision de justice lui serait favorable.

Dans le cas contraire, il a promis de lancer une nouvelle offre.

"La décision du Premier Président de la Cour d'appel de Paris et la fixation de la date de clôture par l'AMF clarifient le calendrier pour les actionnaires d'Altran et représentent une étape importante dans la finalisation du rapprochement des deux sociétés", déclare le PDG de Capgemini Paul Hermelin, cité dans un communiqué.

Peu avant la clôture, le cours d'Altran évoluait en baisse de 0,32% à 14,2050 euros, au-dessus du prix de l'offre, tandis que l'action de Capgemini gagnait 1,47% à 110,50 euros.

(Simon Carraud, Gwénaëlle Barzic et Mathieu Rosemain, édité par Jean-Michel Bélot et Marc Angrand)