Les partenaires de la Grèce au sein de la zone euro ont salué les nouvelles propositions de réformes avancées par le gouvernement d'Alexis Tsipras en jugeant qu'elles pourraient servir de base à un accord dès cette semaine pour permettre au pays d'obtenir une aide financière et éviter ainsi un défaut sur sa dette.

À Paris, le CAC 40 a fini en hausse de 3,81%, sa plus forte hausse quotidienne depuis le 29 juin 2012, à 4.998,61 points, soit un pic de dix jours. Le Footsie britannique a pris 1,72% et le Dax allemand 3,81%, tandis que l'indice EuroStoxx 50 s'est adjugé 4,06%, également à un plus haut de 10 jours, et le FTSEurofirst 300 2,37%.

"Nous continuons à croire que l'issue la plus probable (...) est un accord", écrivent les analystes de Crédit Suisse. "Une des caractéristiques malheureuses mais prévisibles des prises de décision en Europe en période de crise est que les accords ne sont conclus qu'en toute dernière minute, au bord du précipice."

La Bourse d'Athènes a repris 9,0% en clôture, avec un bond en avant de près de 21% de son secteur bancaire. La semaine dernière, les banques grecques avaint subi quelque 4,2 milliards d'euros de retraits au guichet de crainte d'un contrôle des capitaux en cas d'échec des négociations.

A la clôture en Europe, les grands indices américains affichent aussi des gains, de l'ordre de 0,8%, le Nasdaq ayant atteint un nouveau record historique.

Les coûts d'emprunt de l'Italie, de l'Espagne et du Portugal, les pays considérés comme les plus exposés aux conséquences d'une éventuelle sortie de la Grèce de la zone euro, ont bien baissé et le rendement de la dette souveraine grecque à 10 ans est retombé à 11,22%, contre 12,64% vendredi.

L'euro de son côté avance de 0,27% face au dollar, à plus de 1,1380.

Le secteur des télécoms, en pleine effervescence, a soutenu la tendance.

L'indice des télécoms (+3,33%) figure parmi les plus fortes hausses sectorielles après la confirmation d'une offre de rachat d'Altice (+12,64%) sur Bouygues Telecom.

Le titre Bouygues a bondi de 13,24% et Numericable a pris 14,15%.

A Londres, Thorntons s'est envolée de 42,86%. L'italien Ferrero a lancé une offre de 112 millions de livres sur le fabricant de chocolat, dont il détient déjà 29,9% du capital.

"Les conditions sont mûres pour une nouvelle reprise de l'activité de fusions et acquisitions grâce aux éléments positifs que sont un haut niveau de confiance dans les milieux d'affaires et des taux d'intérêt qui restent bas", note James Butterfill, responsable de la stratégie mondiale chez Coutts.

(Atul Prakash et Lionel Laurent, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)

Valeurs citées dans l'article : BOUYGUES, Thorntons plc, Numericable Group, Altice