Zurich (awp) - Le président du conseil d'administration et futur directeur général du groupe Alpiq Jens Alder estime que l'entreprise est "mieux positionnée que jamais auparavant durant ses dix années d'existence". Après l'annonce du départ, à fin 2018, de la directrice générale Jasmin Staiblin, le président estime que la double casquette constitue actuellement la meilleure solution pour Alpiq, ainsi qu'il l'a affirmé à l'hebdomadaire dominical NZZ am Sonntag.

Alpiq a dû digérer le fort changement de l'entreprise ces dernières années et, maintenant, une nouvelle phase commence. Le groupe est prêt pour une phase de croissance et va mettre en route son prochain bond. Afin d'éviter un conflit d'intérêts du fait de la double fonction, le président-directeur général sera soutenu par un comité de gouvernance dirigé par le vice-président du conseil d'administration. M. Alder a chiffré son salaire de président et délégué du conseil d'administration à 800'000 francs suisses, contre une rémunération de 300'000 francs suisses pour le seul poste de président.

Dans son interview, M. Alder salue le travail accompli par Mme Staiblin des six dernières années. "Nous lui en sommes tous reconnaissants". Grâce à elle, l'endettement s'est considérablement amélioré et les frais opérationnels ont été réduits de 400 millions de francs suisses par an. "Nous avons suffisamment de liquidités et, au vu de la hausse des prix de l'électricité à la Bourse, une perspective positive". a affirmé M. Alder.

La tentative de vendre de portefeuille de force hydraulique était juste à l'époque, selon le président. Actuellement la situation est différence. "La dépendance de l'énergie hydraulique ne cause plus de problème, du moins dans une optique à moyen terne, car les prix augmentent nettement à la Bourse de l'électricité".

Alpiq a eu la chance de prendre et de réaliser les bonnes décisions, selon M. Alder. On sait maintenant que l'énergie hydraulique va rapporter des recettes nettement plus élevées d'ici 2020, selon lui.

L'ouverture du marché de l'électricité va bouleverser la hiérarchie, a poursuivi M. Alder. A l'avenir, ce sont les clients qui détermineront ce que vont leur offrir les approvisionneurs en électricité. Cela va tout changer. Pour les fournisseurs cantonaux et régionaux, cela pourrait notamment signifier une pression su

Au lendemain de l'annonce du départ de Mme Staiblin, le Tages Anzeiger avait spéculé samedi sur le fait que celle-ci pourrait prendre le poste de CEO d'ABB. Un porte-parole du géant helvético-suédois a toutefois clairement démenti cela a relevé la NZZ am Sonntag, affirmant que cette rumeur était "dénuée de tout fondement".

tp/rp