Cette décision sera prise après sept ans d'enquête sur le moteur de recherche le plus utilisé dans le monde, à la suite d'une longue série de plaintes venant de concurrents, tant américains qu'européens.

La Commission a accusé Google en avril 2015 de fausser les résultats de son moteur de recherche afin de favoriser son propre service au détriment de ses rivaux et des consommateurs.

Google, qui a systématique rejeté les accusations en arguant que l'exécutif européen ne tenait pas compte de la concurrence d'Amazon.com ou encore d'eBay, et la Commission européenne se sont abstenus de tout commentaire.

Le géant américain a tenté par trois fois, sans succès, de parvenir à un réglement à l'amiable avec Joaquin Almunia, le précédent commissaire européen à la Concurrence, voulant s'épargner une éventuelle amende et un éventuel constat d'abus.

Margrethe Vestager, qui a succédé à Almunia, ne paraît pas mieux disposée à l'égard de Google.

Google est aussi accusé d'utiliser son système d'exploitation mobile Android pour décourager la concurrence et de faire barrage aux concurrents dans la recherche sponsorisée liée à sa plate-forme "AdSense for Search".

Cette plate-forme permet à Google de jouer le rôle d'intermédiaire pour des sites internet tels que ceux des distributeurs, des opérateurs de télécoms ou de la presse. La Commission a prévenu qu'elle risquait d'imposer des amendes importantes dans les deux cas.

(Juliette Rouillon pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)

par Foo Yun Chee