ALCOA : publication en demi-teinte
Confronté à l'atonie persistante de la demande pour l'aluminium et, par conséquent, à la baisse des cours du métal (-18,6% en 2015 sur le LME), le groupe a lancé en mars 2015 une vaste restructuration marquée notamment par une coupe claire dans ses capacités. Depuis neuf mois, le géant américain a fermé 812 000 tonnes de capacités. La semaine dernière, une fonderie de l'Indiana a mis la clef sous la porte et deux fonderies dans l'Etat de Washington s'apprêtent à faire de même.
A l'image d'autres anciennes gloires industrielles de Wall Street comme Dow Chemicals ou DuPont, Alcoa a prévu de se scinder en deux sociétés indépendantes. La première conservera le cœur de métier du groupe : la production d'aluminium, tandis que la seconde se focalisera sur les activités à valeur ajoutée, notamment dans l'aéronautique et l'automobile.
Au chapitre des bonnes nouvelles, le bénéfice, hors éléments exceptionnels, est ressorti à 4 pence par action alors que le consensus le donnait à 2 cents seulement. Le chiffre d'affaires a reculé de 18% à 5,25 milliards.
Par ailleurs, Alcoa s'attend à ce que l'offre mondiale d'aluminium ne réponde pas à la demande cette année, provoquant un déficit de 1,6 million de tonnes sur ce marché excédentaire en 2015. Selon ses estimations, la demande devrait progresser de 6% en 2016 pour atteindre le record de 60,5 millions de tonnes. Un bémol toutefois, le groupe a révisé à la baisse sa prévision puisqu'il tablait sur une hausse de 6,5% en octobre.
Enfin, comme pour illustrer les perspectives du futur Alcoa délesté de la production d'aluminium de base, le groupe a annoncé le gain d'un contrat de 1,5 milliard de dollars auprès de General Electric dans l'aviation.
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