PARIS, 15 janvier (Reuters) - Le gouvernement examine le prêt de Goldman Sachs et Credit Suisse à Alcatel-Lucent pour s'assurer qu'il ne menace pas l'avenir du groupe, a dit mardi le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, soulignant que l'Etat avait les moyens de s'opposer à une prise de contrôle.

L'équipementier télécoms en difficulté a obtenu en décembre ce prêt de 1,6 milliard d'euros en gageant certains actifs, dont son portefeuille de 29.000 brevets. (voir )

"Nous y travaillons pour veiller à ce que ce prêt ne compromette pas l'avenir de l'entreprise et veiller aussi aux actifs stratégiques comme ASN - les câbles sous marins - et aussi d'autres qui sont situés en France", a dit Pierre Moscovici devant la commission des Affaires économiques de l'Assemblée nationale.

"L'Etat n'est pas démuni sur les investissements étrangers en France pour éviter des prises de contrôle inappropriées, donc nous sommes très mobilisés sur le sujet, je pense même que c'est le sujet qui mobilise le plus aujourd'hui", a-t-il ajouté.

France Télécom a fait part lundi de son intérêt pour Alcatel Submarine Networks (ASN), l'activité de câbles sous-marins d'Alcatel-Lucent ( ).

Le quotidien en ligne l'Agefi écrivait quant à lui la semaine dernière que le Fonds stratégique d'investissement (FSI) pourrait participer au rachat d'ASN. ( ) (Jean-Baptiste Vey, édité par Jean-Michel Bélot)