Le gouvernement norvégien a déclaré qu'il allait renvoyer des hélicoptères militaires NH90, et qu'il allait demander un remboursement de cinq milliards de couronnes norvégiennes (environ 500 millions d'euros) au titre de ce contrat, plus les intérêts et autres frais, à NHIndustries, détenu à 62,5% par Airbus Helicopters, à 32% par l'italien Leonardo et à 5,5% par le néerlandais Fokker Aerostructures.

"Quel que soit le nombre d'heures de travail de nos techniciens, ou le nombre de pièces que nous commandons, il ne sera jamais possible de rendre les NH90 compatibles avec les exigences des forces armées norvégiennes", a déclaré le ministre de la Défense Bjoern Arild Gram lors d'une conférence de presse. "Nous avons un hélicoptère qui ne fonctionne pas comme il le devrait", a ajouté le général Eirik Kristoffersen, qui dirige l'armée norvégienne.

D'après le ministre norvégien de la Défense, la Norvège n'a reçu que huit des 14 appareils prévus dans le contrat initial, signé en 2001. NHIndustries a de son côté précisé dans un communiqué avoir déjà livré 13 appareils et jugé que cette rupture de contrat était "juridiquement infondée".

Le groupe, qui se dit dans ce communiqué "extrêmement déçu" de la décision des autorités norvégiennes, a "réfuté les accusations lancées à l'encontre du NH90" en soulignant avoir "soumis des solutions appropriées et personnalisées" pour répondre aux demandes spécifiques norvégiennes.