par Soyoung Kim et Tim Hepher

S'exprimant lors du Sommet Reuters sur l'aéronautique et la défense à Washington, il a expliqué que la trésorerie de neuf milliards d'euros dont dispose le groupe lui permettait d'envisager des acquisitions "raisonnables".

"Nous voulons procéder à des acquisitions dans trois domaines", a déclaré Louis Gallois en évoquant la défense, les services et la sécurité. Il a ajouté qu'il était important de ne pas avancer trop lentement sur ce type de dossier pour ne pas laisser passer des opportunités.

EADS VISE PRIORITAIREMENT LES USA

"Nous passons en revue un grand nombre de sociétés afin de déterminer qui pourraient être nos cibles", a expliqué Louis Gallois, en ajoutant que l'avionneur ambitionnait principalement de développer ses activités aux Etats-Unis qui représentent environ la moitié des dépenses mondiales de défense.

EADS, qui dépend aujourd'hui fortement de l'aviation commerciale, souhaite augmenter les revenus générés par sa division défense, espace et sécurité afin qu'elle représente 50% de son chiffre d'affaires total à l'horizon 2020 contre 35% aujourd'hui.

Depuis le rachat en avril 2008 de la société californienne PlantCML, spécialisée dans les systèmes de sécurité, EADS s'est montré prudent en termes d'acquisitions, le risque de pénalités financières pour des retards de production et les demandes de financement des compagnies aériennes constituant une menace pour sa trésorerie.

L'avionneur européen a renoncé à un deuxième projet d'acquisition aux Etats-Unis un peu plus tard en 2008, qui était évalué par ses dirigeants à environ un milliard de dollars.

Le regain d'appétit d'EADS pour des acquisitions intervient au moment où l'avionneur s'est fixé pour objectif de porter son chiffre d'affaires pour l'Amérique du Nord à 10 milliards de dollars d'ici 2020, contre environ 1,5 milliard de dollars attendu en 2010 et environ 1,2 milliard en 2009.

Prié de préciser si le montant d'une acquisition pourrait dépasser un milliard d'euros, Louis Gallois a répondu: "Un milliard d'euros représente certainement un chiffre que nous pouvons atteindre." Il a ajouté que ce montant ne représentait ni une limite, ni un objectif.

Louis Gallois a précisé qu'EADS ne recherchait pas une fusion de grande ampleur avec un important acteur du marché de la défense.

Soyoung Kim, Tim Hepher et Andrea Shalal-Esa, Marc Angrand et Gwénaëlle Barzic pour le service français, édité par Jean-Michel Bélot