Grevé par des retards et des dérapages de coûts, le projet doit surmonter l'obstacle de son financement, les Etats ayant refusé de prendre à leur charge l'intégralité de surcoûts estimés à quelque 11 milliards d'euros.

Le développement de l'appareil, que les états-majors veulent déployer sur plusieurs théâtres stratégiques comme celui de l'Afghanistan, était initialement évalué à environ 20 milliards d'euros.

"Nous comprenons que nous serons invités (à une réunion dans la semaine du 18 au 22 janvier). EADS ira avec la volonté de négocier une solution acceptable", a indiqué un porte-parole d'EADS.

Au lendemain d'une réunion organisée à Londres - sans les dirigeants d'EADS -, un porte-parole du ministère allemand de la Défense a indiqué que les pays clients (Allemagne, Belgique, Espagne, France, Grande-Bretagne, Luxembourg et Turquie) étaient convenus d'une "position commune sur la marche à suivre."

Selon lui, les clients soutiennent toujours le projet mais pas à "n'importe quel prix".

Mardi, les dirigeants d'EADS ont martelé que l'issue des négociations était décisive pour l'avenir du groupe.

De son côté, le ministre français de la Défense Hervé Morin a indiqué jeudi ne pas être opposé à l'idée que la France prenne en charge une partie des dépassements de coûts de l'A400M.

Les négociateurs espèrent arriver à un accord fin janvier ou début février.

Matthias Blamont, Tim Hepher, édité par Dominique Rodriguez