PARIS (Agefi-Dow Jones)--L'avionneur européen Airbus (AIR.FR) a annoncé vendredi soir qu'il paierait une amende de 81,25 millions d'euros dans le cadre d'une enquête pour corruption ouverte par le parquet de Munich en 2012, un moindre mal au vu des pénalités encourues par le groupe.

"L'investigation menée par le parquet de Munich concernant Airbus Defence and Space GmbH et liée à la vente d'avions Eurofighter à la République d'Autriche en 2003 est terminée". Elle "n'a pas confirmé les allégations de corruption", a indiqué Airbus dans un communiqué.

L'enquête ouverte en 2012 visait à déterminer si le groupe ou certains de ses dirigeants avaient mis en place un système de pots de vins dans le cadre de ce contrat. Au final, la justice allemande reproche à l'ancienne direction d'Airbus Defence and Space GmbH un "manquement par négligence à son devoir de supervision", sans viser aucun de ses membres en particulier, ainsi que l'absence de mécanismes de contrôles interne adéquats.

Le parquet de Munich a notifié en conséquence au groupe une "pénalité administrative" d'un montant de 81,25 millions d'euros, acceptée par Airbus. Le parquet a par ailleurs reconnu les efforts réalisé par l'avionneur depuis 2012 pour améliorer ses structures d'éthique et de conformité.

Airbus reste visé par deux autres enquêtes pour corruption, ouvertes en 2016 en France et au Royaume-Uni, qui concernent notamment les activités d'aviation commerciale du groupe outre-Manche. Tout comme dans l'affaire Eurofighter, ces enquêtes "pourraient pourraient conduire à d'importantes pénalités pour l'entreprise", avait indiqué le président exécutif du groupe, Tom Enders, dans une lettre adressée à ses salariés au début octobre.

-François Schott, Agefi-Dow Jones; 01 41 27 47 92; fschott@agefi.fr ed: ECH