À Paris, l'indice CAC 40 gagne 2,15% à 5.085,63 points vers 11h30 GMT. À Francfort, le Dax prend 1,47% et à Londres, le FTSE grimpe de 1,45%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro avance de 1,68%, le FTSEurofirst 300 de 1,50% et le Stoxx 600 prend 1,58% à 361,16 points, un plus haut de neuf jours.

Ce dernier affiche néanmoins une perte de 5,5% depuis le début du mois, ce qui devrait marquer sa plus mauvaise performance mensuelle depuis janvier 2016. Pour le CAC à Paris, la baisse atteint près de 7,4% sur le mois d'octobre.

Du côté des statistiques, les ventes au détail ont mollement rebondi au mois de septembre en Allemagne après deux mois de baisse, selon les données publiées par l'Office fédéral de la statistique.

Les investisseurs attendent surtout de connaître, à 10h00 GMT, l'estimation rapide des prix à la consommation dans la zone euro au lendemain de l'annonce d'un taux d'inflation de 2,4% en Allemagne, au plus haut depuis février 2012. Les économistes interrogés par Reuters prévoient en moyenne une inflation de 2,2% en octobre sur un an dans la zone euro, après une hausse des prix de 2,1% en septembre.

VALEURS

En Bourse, tous les compartiments européens sont en hausse, à commencer par ceux du pétrole (+2,77%), des ressources de base (+2,38%) et de l'industrie (+2,24%).

Le secteur bancaire, en hausse de 1,67%, bénéficie des progressions de Banco Santander à Madrid (+4,25%) et de Standard Chartered à Londres (+4,13%) après leurs résultats meilleurs qu'attendu au troisième trimestre.

Le laboratoire français Sanofi s'octroie l'une de plus fortes progressions du Stoxx 600 avec un gain de 4,66% après avoir fait état de résultats meilleurs que prévu, renouant avec la croissance au troisième trimestre.

Il est suivi de près dans le classement Stoxx par L'Oréal qui grimpe de 5,42% après avoir annoncé mardi soir l'accélération de sa croissance au troisième trimestre.

Air France-KLM (+4,83%) et Airbus (+1,96%) profitent également de publications positives.

A Francfort, le titre Dialog Semiconductor grimpe de 9,53%, le groupe de semi-conducteurs ayant annoncé un bénéfice opérationnel meilleur que prévu pour le troisième trimestre et le lancement d'un programme de rachat d'actions.

Ses concurrents européens sont également bien orientés, boostés par la hausse du secteur des semi-conducteurs mardi à New York. AMS prend 5,05% à Zurich et STMicroelectronics 3,85% à Paris.

En baisse, Eutelsat chute de 10,56% avoir ajusté à la baisse son objectif de chiffre d'affaires pour l'exercice 2018-2019.

EN ASIE

La Bourse de Tokyo a fini en hausse de 2,16%, dans le sillage de Wall Street et alors que la Banque du Japon a maintenu sa politique ultra accommodante inchangée.

En Chine, la promesse mardi des autorités de soutenir le marché actions a continué de renforcer l'appétit pour le risque en dépit d'une croissance du secteur manufacturier chinois au plus bas depuis deux ans et inférieure aux attentes.

L'indice SSE Composite de Shanghai a gagné 1,4%, mais affiche un repli de 7,7% sur le mois d'octobre. Le CSI 300 des principales capitalisations de Chine continentale a lui terminé en hausse de 1,4%.

A WALL STREET

La Bourse de New York a terminé dans le vert mardi, profitant de la chute des derniers jours pour opérer des rachats à bon compte. Les valeurs technologiques, fabricants de semi-conducteurs en tête, ont été particulièrement bien entourées, à l'image d'Intel qui a gagné plus de 5%.

L'indice Dow Jones s'est adjugé 1,77%, le S&P-500, plus large, a pris 1,57% et le Nasdaq Composite 1,58%.

Malgré ce rebond, les investisseurs sont toujours préoccupés par les répercussions de la guerre commerciale sur l'économie mondiale.

Le président Donald Trump a remis le sujet sur la table en déclarant espérer un accord avec Pékin tout en disant prêt à de nouveaux droits de douane en cas d'échec des négociations.

Le conflit commercial entre les Etats-Unis et la Chine "restera probablement un facteur de préoccupation après les élections de mi-mandat aux Etats-Unis", déclare Masahiro Ichikawa, responsable de la stratégie chez Sumitomo Mitsui Asset Management à Tokyo.

CHANGES

Le yen se stabilise après être descendu à un plus bas de trois semaines en réaction au statu quo de la Banque du Japon (BoJ) qui a, sans surprise, maintenu sa politique monétaire inchangée et a légèrement abaissé ses prévisions d'inflation alors que les tensions sur le commerce mondial brouillent les perspectives économiques.

Selon des analystes, la BoJ devrait maintenir sa politique en l'état pendant un certain temps.

L'indice dollar, qui mesure l'évolution de la devise américaine face à un panier de devises de référence, a atteint dans la matinée un pic de 16 mois. Les investisseurs se tournent vers le billet vert, valeur refuge, après les commentaires jugés accommodants de la BoJ et des statistiques décevantes en Chine et en Europe.

"Les chiffres de la croissance dans la zone euro ont été décevants et la Banque du Japon a adopté une attitude accommodante lors de la réunion de politique générale d'aujourd'hui. De fait, le dollar a de la marge pour évoluer au-dessus des niveaux actuels", déclare Paul Bednarczyk, directeur de G10 FX chez Continuum Economics.

L'agenda macro-économique pourrait avoir une influence sur la tendance, l'enquête mensuelle du cabinet ADP sur l'emploi privé et l'indice PMI de l'activité manufacturière dans la région de Chicago étant au programme à Wall Street.

De son côté, l'euro est stable à 1,135 dollar.

TAUX

Le rendement des Treasuries à 10 ans, qui évolue en sens inverse des cours, gagne environ quatre points de base à 3,1473%, un plus haut d'une semaine.

En Europe, le 10 ans allemand est également en hausse autour de 0,390%.

PÉTROLE

Les cours du pétrole sont en hausse, profitant du rebond des Bourses mondiales alors que le marché se prépare à l'imposition de sanctions américaines à l'Iran la semaine prochaine.

Le baril de WTI revient à 66,62 dollars, et le Brent regagne 0,82% à 76,53 dollars après avoir reculé la veille jusqu'à 75,09 dollars, un plus bas depuis le 24 août.

Les deux contrats, qui ont perdu une dizaine de dollars par rapport à leurs plus hauts de quatre ans atteints pendant la première d'octobre, s'acheminent vers leur plus mauvaise performance mensuelle depuis juillet 2016.

(avec Saikat Chatterjee à Londres, édité par Véronique Tison)

par Laetitia Volga