ADP : ne doit pas être le "bouc émissaire" des difficultés d'Air France (PDG)
Le 12 octobre 2015 à 20:14
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PARIS (AFP) -- Le PDG d'Aéroports de Paris (>> Automatic Data Processing) Augustin de Romanet s'est demandé lundi si son groupe ne jouait pas "un peu le rôle de bouc émissaire" des difficultés d'Air France après des critiques sur la hausse des redevances perçues par son groupe.
"Je me demande si on ne joue pas un peu le rôle de bouc émissaire", a déclaré M. De Romanet à l'AFP précisant que "la redevance d'ADP c'est 2% des charges d'Air France".
"Je pense qu'il est important de placer chaque chose à sa juste mesure: nous allons investir 600 millions par an, ADP baisse de 8% ses coûts par passager entre 2016 et 2020, ADP demande à ses collaborateurs beaucoup d'efforts de productivité, nous nous prenons par la main pour investir à bon escient et améliorer la qualité des services", a-t-il ajouté.
"Je reste calme, de bonne humeur. Je dis: +Ce n'est pas un sujet+", a-t-il conclu.
Fin juillet, l'Etat a rendu un arbitrage favorable à ADP - dont il est l'actionnaire majoritaire -, avec une hausse du niveau des redevances aéroportuaires pour la période 2016-2020 réclamées aux compagnies aériennes, dont Air France.
Ces tarifs seront gelés au niveau de l'inflation en 2016, puis pourront être relevés de 2017 à 2020, dans la limite de 1,25% au dessus de l'indice des prix à la consommation.
"Beaucoup de pilotes ne comprennent pas le feu vert de l'Etat à la hausse des redevances d'Aéroports de Paris (>> Automatic Data Processing) l'été dernier malgré le lobbying intense de la direction", a indiqué Gilles Laurent, directeur général adjoint d'Air France en charge des opérations aériennes dans une interview au journal Les Echos publiée lundi.
Aéroports de Paris développe et gère des aéroports, dont Paris-Charles de Gaulle, Paris-Orly et Paris-Le Bourget. En 2023, le groupe a accueilli environ 99,7 millions de passagers à Paris-CDG et Paris-Orly, et environ 326,7 millions de passagers à l'étranger. Bénéficiant d'une situation géographique exceptionnelle et d'une zone de chalandise importante, Aéroports de Paris poursuit sa stratégie d'adaptation et de modernisation de ses terminaux, d'amélioration de la qualité des services et de développement des commerces et de l'immobilier. Le CA par activité se répartit comme suit :
- prestations de services aéroportuaires (32,9%) : gestion du trafic aérien, gestion des transports intermodaux et des terminaux, installation des infrastructures aéroportuaires, enregistrement et transfert des passagers, traitement des bagages, manutention des avions (nettoyage, guidage, assistance au placement et au démarrage, chargement et déchargement des aéronefs), etc. ;
- exploitation d'espaces commerciaux et de services (30,5%) : magasins, restaurants, banques, bureaux de change, etc. ;
- gestion immobilière (5,4%) : location de terrains et d'actifs immobiliers d'entreprise (commerces, bureaux, hôtels, bâtiments logistiques, etc.) ;
- autres (31,2%) : notamment gestion des aéroports à l'international, prestations d'ingénierie aéroportuaire, de télécommunications spécialisées, etc.