(Bilan actualisé et précisions)

BAMAKO, 27 janvier (Reuters) - Le président malien, Ibrahim Boubacar Keita, a déclaré samedi que la population ne se laisserait pas effrayer par les "attaques barbares", après la mort d'au moins 14 soldats lors de l'attaque de leur camp dans le centre du pays.

Un groupe d'une trentaine d'hommes en armes a attaqué tôt samedi le camp militaire de Soumpi, à mi-chemin entre Tombouctou et Mopti non loin de la frontière mauritanienne, selon un communiqué de l'armé lu à la radio nationale.

Quatorze soldats ont trouvé la mort, 15 autres ont été blessés, et 17 des assaillants ont été tués dans la fusillade, a ajouté l'armée dans ce communiqué.

L'attaque n'a pas été revendiquée pour le moment.

"Les soldats ont abandonné leurs positions. L'ennemi a emporté du matériel", a dit un officier, sous le couvert de l'anonymat.

L'opération visant le camp de Soumpi est la dernière en date d'une série d'attaques de groupes islamistes armés contre l'armée malienne et les casques bleus de l'Onu.

"Ces attaques barbares ne nous effraieront pas. Au contraire, elles renforcent notre détermination à lutter contre le terrorisme", a dit le président Keita, qui s'exprimait dans le village de Boni, dans le centre du Mali, où 26 personnes ont péri jeudi dans l'explosion d'une mine au passage de leur véhicule civil.

Lors d'un autre incident, le même jour, les forces maliennes avaient repoussé une attaque lancée par des djihadistes dans la ville de Youwarou, non loin de Boni.

Les autorités maliennes et le Sénégal comptent déployer un millier d'hommes prochainement, dans le cadre d'une opération de pacification du centre du Mali, afin de contenir les djihadistes qui jusqu'à présent étaient actifs surtout dans le Nord. (Adama Diarra; Tangi Salaün et Eric Faye pour le service français)