Felix Feather, économiste chez abrdn, s'attend à ce que les obligations d’Etat françaises se comporteront de plus en plus comme des actifs "périphériques" que des actifs "core". Il fait cependant remarquer que cette "distinction n'est plus aussi cruciale qu'elle ne le fut pendant la crise de l'euro, lorsque de nombreux pays périphériques ont vu leur appartenance à la zone euro remise en question".

Cela signifie "que les obligations françaises sont susceptibles de connaître une volatilité accrue, une sensibilité plus forte aux cycles économiques, et des écarts de rendement constamment plus élevés par rapport aux obligations allemandes".

L'économiste explique cette évolution par "la situation fiscale tendue de la France, déjà compliquée avant l'annonce des élections législatives anticipées, ainsi qu'à la perspective d'une instabilité politique prolongée après le prochain scrutin".

Felix Feather juge cependant "essentiel de souligner que la BCE dispose d'une gamme d'outils et d'une crédibilité suffisante pour contenir les turbulences sur les marchés obligataires français et limiter toute propagation prolongée à d'autres marchés européens".