Zurich (awp) - ABB ne se laisse pas mettre sous pression par l'investisseur financier suédois Cevian. Le conseil d'administration et la direction ne se laissent pas impressionner par l'un ou l'autre actionnaire, ils se mettent eux-mêmes la pression, a relevé le président du conseil d'administration Peter Voser, dans une interview à la "NZZ" (édition du 23 avril).

Celui qui croit que parce qu'un nouvel actionnaire, qui détient une participation depuis juillet dernier, met la pression et a obligé l'entreprise à élaborer un concept en l'espace de trois semaines ne comprend strictement rien au travail et à la qualité du conseil d'administration, a-t-il martelé.

Cevian a récemment présenté une expertise de la société de conseils Boston Consulting Group et l'a chargée de trouver d'éventuels acheteurs pour le segment Energie d'ABB.

Avant cela, à l'automne dernier, ABB avait fait savoir qu'il examinait une option stratégique pour la division nouvellement constituée "Réseaux d'électricité". Le 4 octobre prochain, il y aura du nouveau à ce sujet, a promis M. Voser. Cette date est celle de la prochaine journée des investisseurs d'ABB. "Et si cela dure plus longtemps, cela durera plus longtemps" a ajouté le président.

En septembre dernier, ABB a annoncé que, d'ici fin 2017, il voulait économiser 1 mrd USD d'ici fin 2017 au niveau des employés. Jusqu'ici, le groupe n'a pas détaillé ce que cela impliquait au niveau des suppressions d'emploi. Le volume n'a pas d'importance, selon le président. La priorité va à l'augmentation de la productivité. Les mesures sont prises pays par pays. "Dans un cas cela peut aller vite, dans l'autre plus lentement".

M. Voser a admis que la réorganisation impliquera aussi un amaigrissement de la centrale du groupe à Zurich. Mais la Suisse restera le siège principal du groupe, "absolument", a affirmé le président.

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