Stockholm (awp/afp) - Le numéro deux mondial des poids lourds, le suédois Volvo, a annoncé mercredi un bénéfice net en baisse de 12,4% en 2016 sous l'effet d'un recul du chiffre d'affaires, principalement sur le marché nord-américain.

Le suédois reste largement bénéficiaire, avec un résultat de 13,2 milliards de couronnes (1,4 milliard d'euros) et une rentabilité affermie l'an dernier, la marge opérationnelle progressant d'un demi-point à 7,0%, après éléments financiers non-récurrents.

Pour autant, la conjoncture demeure difficile: le chiffre d'affaires s'est contracté de 3%, à 301,9 milliards de couronnes, et Volvo a dû à la fois accroître sa productivité et comprimer ses coûts.

Les revenus ont augmenté de 9% en Europe et de 4% en Asie, mais chuté de 21% en Amérique du Nord et de 11% en Amérique du Sud.

En Europe, "la demande en poids lourds est restée élevée grâce à de bons volumes de fret, ainsi qu'au niveau bas des prix du carburant et des taux d'intérêt qui favorisent la rentabilité de nos clients", a commenté dans un communiqué le PDG Martin Lundstedt, débauché de Scania courant 2015.

Volvo Trucks revendique une part de marché "historique" de près de 17% sur le marché européen du poids lourd. Sa filiale Renault Trucks plafonne, elle, à 8,1%.

Et en Amérique du Nord "l'excès de poids lourds d'occasion sur le marché va continuer à peser sur la demande", a prévenu Martin Lundstedt.

Au total, les revenus de la division camions ont reculé de 6%, ceux des engins de chantier de 1%, tandis que le chiffre d'affaires des bus a progressé de 8% et celui des moteurs de bateaux de 5%.

Après la liquidation d'une partie de son patrimoine immobilier à Göteborg, berceau de l'entreprise, Volvo a annoncé en novembre qu'il mettait en vente son activité "governmental sales", qui représente environ 1,5% des ventes totales du groupe et est principalement constituée de Renault Trucks Defense (RTD).

RTD emploie environ 1.300 personnes en France et possède les marques RTD, Acmat et Panhard.

En janvier, Volvo a annoncé qu'il déménagerait le siège de sa filiale d'engins de chantier, Volvo CE, de Bruxelles vers Göteborg, au troisième trimestre.

Couplé à l'état du carnet de commandes, nettement supérieur aux prévisions des analystes, le dividende de 3,25 couronnes proposé par le groupe -- après 3,0 en 2016 -- a dopé le titre à la Bourse de Stockholm.

L'action, qui s'est appréciée de 50% en un an, s'adjugeait plus de 6% à 118,5 couronnes, dans un marché en hausse de 0,72% mercredi vers 09H00 GMT.

afp/rp