Wilbur Ross a bâti sa fortune en rachetant des entreprises de textile ou d'acier en difficultés. Ses investissements ont toujours privilégié les plus vulnérables d'entre-elles avec à la clé, une résurrection souvent spectaculaire. Autant dire qu'il est un grand spécialiste de l'assainissement des affaires gangrénées par une mauvaise gestion.

Wilbur Ross est en outre persuadé que la générosité de l'État américain atteindra rapidement ses limites et que seuls les marchés peuvent reconstruire ce qu'ils ont détruit.

Les États s'appuieront ils sur les fonds privés pour sauver les banques ?
Le gouvernement américain s'impatiente de voir les banques se redresser malgré ses nombreuses interventions. Dans ce contexte, l'acte de Wilbur Ross prend une importance particulière.

Mise un temps de côté, une des solutions du programme TARP (Trouble Assets Relief Program) prévoyait d'assainir les marchés en créant une banque publique qui concentrerait l'essentiel des actifs toxiques, l'État américain apportant les garanties nécessaires. Les actifs toxiques seraient ainsi mis en quarantaine en attendant que les marchés aillent mieux.

Sortir de la crise grâce à ceux qui l'ont provoquée
Wilbur Ross juge quant à lui le programme TARP insuffisant, et parie sur un tarissement rapide des fonds destinés au sauvetage des banques. Il plaide pour que le gouvernement laisse au marché l'opportunité de réparer ses erreurs.

Mais, malgré la théorie de Wilbur Ross, il y a fort à parier que les gouvernements, échaudés par les excès de cette crise, garderont un oeil vigilant sur les mouvements des marchés.