Si Ted Turner est l'ex-mari de Jane Fonda, il est aujourd'hui amoureux de George Soros. « Je l'ai copié et ai demandé aux autres de me copier. C'est comme une course de relais », a-t-il dit. Mais de quoi parle-t-il ? De l'action philanthropique de l'homme d'affaires d'origine hongroise bien sûr, dont il dit s'inspirer.

Sur le milliard de dollars de dons promis aux Nations Unies en 1997, Turner assure ainsi s'être déjà acquitté des trois quarts de la somme. Il soutient également de nombreuses associations et ONG engagées dans la défense de l'environnement et de la biodiversité, mais aussi contre la prolifération nucléaire, au côté du sénateur démocrate Sam Nunn. « J'ai remarqué que les gens généreux sont plus heureux que les gens radins », a confié Ted Turner, dont la fortune est estimée à 1,8 milliard de dollars par Forbes.

Le sémillant homme d'affaires n'a pas seulement parlé bonnes œuvres, mais aussi gros sous. Il a ainsi confessé qu'il n'aurait jamais dû vendre Turner Broadcasting, la holding qui chapeautait CNN, TBS et Cartoon Network. « J'étais fatigué. On ne devrait jamais prendre de décision importante quand on est fatigué », a-t-il soupiré. Il s'est aussi pris, le temps d'un aparté, pour le président américain : « Si j'étais devenu président, j'aurais arrêté la guerre en Afghanistan et ramené nos soldats à la maison ». Mais il dit quand même apprécier l'action d'Obama.

Ted Turner a aussi avoué avoir fait la paix avec « le seul véritable ennemi qu' [il] ait jamais eu », Rupert Murdoch, patron de News Corp et Républicain farouche. « On a décidé d'enterrer la hache de guerre, mais pas dans la tête de l'autre », a-t-il pris la peine de préciser. Concrètement, l'union a été scellée autour d'un « bison burger » à New York, au Ted's Montana Grill, un restaurant appartenant à Turner.

Gage de cette réconciliation, Ted Turner a même envoyé une lettre à son ancien ennemi, dans laquelle il assure que le Wall Street Journal, propriété de Murdoch, « est au moins aussi bon qu'avant qu'il l'achète ». Pour une gentillesse, ça c'est une gentillesse, quand on considère les puissants différends politiques qui opposent les deux hommes !