Apple, Google, Yahoo !, eBay, Aol, Facebook, YouTube, Netflix, Office Depot, OfficeMax et Staples. Globalement, les onze sociétés incriminées dépassent allègrement les 100 milliards de dollars de chiffre d'affaires.

Mais ni la notoriété, ni la puissance financière des groupes pointés d'un doigt rageur par Paul Allen ne semblent émousser les résolutions de l'ex associé de Bill Gates.

En cause, une violation supposée de quatre brevets en matière de recherche en ligne, qui a conduit le milliardaire américain (sa fortune est estimée à 13,5 milliards de dollars par Forbes) a intenté une action en justice, par le biais de sa société Interval Licensing.

« Cette plainte est nécessaire pour protéger nos investissements dans l'innovation », a expliqué David Postman. Selon le porte-parole de la société, les brevets concernés, « développés pour et par Interval », auraient un rôle « essentiel » en matière de recherche sur Internet et d'e-commerce.

Certains des intéressés n'ont pas manqué, à l'instar de Facebook, de fustiger une action « dénuée de fondement ». D'autres, comme Google, estiment que « cette plainte à l'encontre de certaines des entreprises les plus innovantes d'Amérique témoigne d'une fâcheuse tendance de certains, à préférer rivaliser devant les tribunaux plutôt que sur le marché ».

Au regard des intérêts en jeu et des acteurs en présence, nul doute que cette affaire n'a pas fini de défrayer la chronique.