Pernod Ricard progresse de 0,56% à 86,73 euros et évolue dans le peloton de tête du CAC 40. Les investisseurs ne s'inquiètent pas des conséquences pour le numéro deux mondial des vins et spiritueux du décès brutal de son président, Patrick Ricard.

En effet, dans le groupe depuis 25 ans, Pierre Pringuet, premier dirigeant extérieur à la famille, a mené la politique d'expansion internationale de la société au côté de Patrick Ricard.

Ce dernier est devenu directeur général de Ricard en 1972. Trois ans plus tard, il organise le mariage avec son grand rival Pernod. A cette époque, le groupe réalise 83% de ses ventes en France. Patrick Ricard entame alors une stratégie de développement à l'étranger combinée à une politique marketing efficace. C'est l'époque du célèbre slogan "Un Ricard sinon rien".

Résultat, depuis 2000, le chiffre d'affaires a été multiplié par quatre pour atteindre 7,6 milliards d'euros et son résultat opérationnel par six, à près de 2 milliards d'euros. L'objectif du groupe est désormais se renforcer dans les pays émergents pour atteindre 50% des ventes dans les deux à trois ans contre 40% fin juin. Pour réussir son pari, l'entreprise mise sur trois secteurs porteurs en Asie : le cognac, le whisky et la vodka. Dans le même temps, elle compte poursuivre sa montée en gamme. En effet depuis plusieurs années, les marques "premium" (Chivas, Perrier-Jouët, Absolut,...) ne connaissent pas la crise et offrent mêmes les plus fortes marges.