En décembre 2009, le millionnaire irlandais disait vouloir investir pour renforcer la flotte d'appareils. Des discussions s'engagèrent avec Boeing pour une commande de 200 appareils moyen-courrier, pour 15 milliards de dollars au prix catalogue (L'Agefi, 09/09). Les négociations ont alors achoppé, pour le plus grand plaisir des actionnaires de Ryanair : la compagnie leur a en effet versé en juin le premier dividende de son histoire (500 millions d'euros au total).

Mais dans un entretien accordé au Financial Times (09/09), Michael O'Leary change de cap et se dit prêt à passer une énorme commande de 300 appareils au total, auprès d'Airbus ou de Boeing. Cette annonce tranche avec la volonté du patron de Ryanair de choyer les actionnaires au détriment de la croissance. En clair, la perspective de distribuer un nouveau dividende en 2013 passerait à la trappe en cas de méga commande.

Un seul pilote dans l'avion
Toujours dans le Financial Times, Michael O'Leary a lâché une de ces déclarations choques dont il a le secret en proposant de confier les commandes de chaque appareil à un seul pilote. « Un membre du personnel de cabine sera formé pour faire atterrir l'appareil. En cas d'urgence, le pilote déclenchera l'alarme pour faire venir l'hôtesse », explique-t-il. « Laissons ce satané ordinateur faire voler l'appareil. »

Si elle n'a que très peu de chances de voir le jour, cette suggestion n'en soulève pas moins l'un des principaux défis de la compagnie low-cost : maintenir sa politique de tarifs ultra agressive tout en étant obligé de recruter en masse pour faire face à la hausse croissante de son volume de passagers transportés (7 millions sur le seul mois de juillet !).