Les patrons des deux groupes, John Wren pour Omnicom et Maurice Lévy pour Publicis, ont expliqué que quelques autorisations réglementaires se faisaient encore attendre, notamment en Russie et dans l'Union européenne, et que cela pourraient les empêcher de finaliser l'accord au premier trimestre 2014 comme ils l'espéraient au départ.

"On bouclera (l'opération) certainement au premier semestre et dès que possible", a déclaré John Wren lors d'une conférence organisée par Morgan Stanley à Barcelone. Le directeur général d'Omnicom avait à ses côtés Maurice Lévy et face à lui un auditoire où figuraient nombre de ses concurrents, à commencer par Martin Sorrell, patron du groupe britannique WPP.

Lorsque les deux groupes auront reçu le feu vert, le conseil d'administration de la nouvelle entité se réunira pour discuter d'une distribution aux actionnaires en sus du ratio de 35% déjà annoncé pour le paiement du dividende.

"Nous nous sommes engagés en faveur d'un dividende de 35% (...) et cela sera fait. Et quand le nouveau conseil d'administration sera installé, nous verrons comment redistribuer le restant des résultats aux actionnaires après avoir prélevé le nécessaire pour nos besoins."

L'américain Omnicom et le français Publicis, actuellement deuxième et troisième groupes publicitaires au monde derrière le leader WPP, ont annoncé en juillet leur projet de fusion qui donnera naissance à un géant pesant 17,7 milliards d'euros de chiffre d'affaires, avec une capitalisation boursière de 26,5 milliards.

Cette méga-fusion vient bouleverser la donne parmi les "Big Six" de la publicité, qui cherchaient surtout ces dernières années à racheter des firmes plus petites dans les marchés émergents et parmi les spécialistes du web marketing.

Le rapprochement pourrait mettre sous pression les quatre autres grands acteurs mondiaux du secteur, WPP mais aussi l'américain Interpublic, le français Havas et le japonais Dentsu.

John Wren a précisé que le nouveau groupe réaliserait des acquisitions mais pas de la même portée que les années précédentes, ce qui lui permettra de mieux rémunérer ses actionnaires.

"On ne cherchera pas à amasser de l'argent", a-t-il dit en marge de la conférence. "Je ne peux pas en dire davantage maintenant car ce sera une décision du ressort du conseil d'administration."

Leila Abboud et Kate Holton, Véronique Tison pour le service français