Oracle a créé la surprise en milieu de semaine en annonçant qu’il allait mettre un terme au développement de ses logiciels compatibles avec les processeurs Itanium d’Intel. Ceux-ci équipent les puissants serveurs (dits serveurs « critiques ») utilisés notamment par les opérateurs télécoms, mais aussi par Hewlett-Packard. Gros consommateur de cartes à puce, le groupe dirigé par Leo Apoteheker a en outre récemment sorti une nouvelle gamme de produits équipés de processeurs Intel nouvelle génération.

La position d’HP « anticoncurrentielle » ?
Oracle a expliqué que la gamme Intel Itanium se trouve « en fin de vie », au point que les dirigeants d’Intel eux mêmes songeaient à l’abandonner. Le groupe de Larry Ellison fait également remarquer que Microsoft et Red Hat ont d’ores et déjà cessé les développements sur ce type de processeur.

De son côté, HP juge le choix d’Oracle « anticoncurrentiel ». Le géant de l’informatique soupçonne son rival de vouloir inciter les utilisateurs d’Itanium à opter pour les serveurs de Sun, spécialisé dans le stockage et les solutions serveurs, racheté il y a deux ans pour 5,6 milliards de dollars hors dette.

Reste que le retrait d’Oracle du marché des serveurs critiques ne bouleversera guère cette niche. Selon Les Echos, ce créneau, sur lesquels ne subsistent qu’Oracle, HP et IBM, aurait reculé de 19% l’an dernier. Oracle ne s’y est pas trompé et mise sur les serveurs « x86 », des outils moins chers et à l’architecture moins complexe que les serveurs critiques.

Un 3ème trimestre solide pour Oracle
En fin de semaine, le groupe dirigé par Larry Ellison a publié les résultats de son 3ème trimestre, marqués par un bond de 78% de son bénéfice net, à 2,1 milliards de dollars. Les ventes s’inscrivent en hausse de 37%, à 8,8 milliards de dollars.