La semaine dernière, Sergio Marchionne créait l’émoi en Italie en indiquant que Fiat et Chrysler pourraient devenir « une seule entité », dont le siège social serait transféré de Turin aux Etats-Unis. Le président du Conseil italien, Silvio Berlusconi, a alors convoqué Sergio Marchionne et John Elkann pour obtenir des explications sur l’avenir du constructeur emblématique.

A l’issue de cette réunion, les responsables de Fiat se sont employés à rassurer l’Italie : aucun déménagement n’est prévu et le constructeur va engager un plan d’investissement de quelque 20 milliards d’euros dans le pays. Concrètement, le sixième constructeur européen veut accroître sa production de 650 000 à 1,4 million de voitures par an, en contrepartie d’une plus grande souplesse des ouvriers de ses cinq usines italiennes.

Les ouvriers de Fiat seront bientôt plus flexibles
Le mouvement s’est d’ailleurs déjà enclenché : il y a quelques jours, les salariés du site turinois de Mirafiori et de celui de Pomigliano ont accepté par referendum un durcissement de leurs conditions de travail en échange d’investissements sur les sites en question. L’accord, qui prévoit des rotations de nuit et davantage d’heures supplémentaires, passe par la mise au point d’un contrat spécifique à l’usine. En outre, ces salariés ne dépendent plus de la convention collective de la métallurgie.

Si Fiat devrait rester en Italie, son développement à l’international devrait s’accélérer. Le constructeur turinois souhaite, d’ici à 2013, grimper à 51% du capital de Chrysler, dont il détient actuellement 25%.