Actionnaire à plus de 15% de TUI, John Fredriksen cherche des soutiens parmi ses acolytes pour renverser Jürgen Krumnov de la présidence du Conseil de surveillance lors de la prochaine Assemblée générale. Il s'en prend également à l'un des membres du Conseil, Abel Matutes Juan, souhaitant y introduire deux de ses représentants.

Il souhaite par ailleurs que les actionnaires votent en faveur d'une enquête spéciale sur la publication d'informations internes lors de la vente par TUI de sa filiale spécialisée dans le frêt maritime, Hapag-Lloyd.

John Fredriksen et son bras droit To Olav Troim avaient fait campagne début 2008 en faveur de la vente d'Hapag avant de changer d'avis en 2009, alors que la récession mondiale touchait le marché du transport maritime et la valeur des actifs.

Hapag-Lloyd a finalement été vendue le mois dernier à un groupe d'investissement basé à Hambourg.

L'an dernier à la même époque, à l'approche de l'Assemblée générale, John Fredriksen tentait déjà le putsch. Il avait échoué n'obtenant que 42% de soutien dans sa manœuvre contre le management de TUI.

Né en 1944 en Norvège, John Fredriksen est propriétaire de la plus grande flotte de pétroliers au monde. Fils d'un soudeur, il a fait fortune pendant la guerre Iran-Irak dans les années 1980 non sans prendre de risques.

En 2008, il était classé au 113ème rang mondial des personnalités les plus riches dans le monde par le magazine Forbes avec une fortune estimée à 8 milliards. Il a abandonné sa nationalité norvégienne pour devenir citoyen chypriote.