Le dauphin de LVMH sur le marché du luxe a pourtant publié des résultats supérieurs aux attentes : son bénéfice net, en hausse de 18% sur un an, s'est élevé à 1,57 milliard d'euros pour un chiffre d'affaires de 5,3 milliards (+ 10%). Richemont, qui détient notamment les marques Cartier, Montblanc, et Dunhill, envisage de séparer ses activités de luxe de ses autres intérêts, notamment sa participation dans British American Tobacco.

Cette part de 19,3% pèse en effet sur la rentabilité du groupe de Johann Rupert : sans elle, le résultat d'exploitation des seules activités luxe auraient progressé de 21% sur l'exercice clôt fin mars. Le président de la Compagnie Financière Richemond estime que la demande pour les produits de luxe aux Etats-Unis va diminuer, mais il parie que cette tendance affectera davantage les marques d'entrée de gamme. « La crise qui affecte l'économie mondiale est une source d'inquiétude », reconnait-il dans Le Figaro (23/05).

Richemond va racheter 10 millions de ses propres titres
Le projet de « pure player » du luxe doit encore être validé par les autorités de régulation, le conseil d'administration et les actionnaires de la Compagnie Financière Richemont. Ces derniers recevront des actions du fonds et ils auront la possibilité de recevoir des actions directes de British American Tobacco. Parallèlement, Richemont va racheter un paquet de 10 millions de ses propres titres « A », soit 1,74% de son capital et 0,98% des droits de vote.

Les conseils avisés de Lesley M.M. Blume
La concentration de Richemond sur le seul secteur du luxe est-elle raisonnable sur un marché menacé de récession ? C'est l'avis du journaliste Lesley M.M. Blume (Slate.com), qui livre cinq conseils aux géants du luxe : il recommande de miser sur les accessoires, sur la couture américaine, de proposer des remises plus agressives, de se doter d'une entrée de gamme abordable et d'opter pour le minimalisme.