Le Club Med enchaîne les bonnes nouvelles, et ce pour le plus grand plaisir de son dirigeant. Le fils de VGE a fièrement annoncé un bénéfice de trois millions d'euros au premier semestre 2009-2010. Certes, il s'agit d'un léger bénéfice mais il a eu le mérite de montrer la capacité de résistance du Club Med face à un marché morose, et de surprendre les analystes qui pariaient sur une perte nette.

Ce retour au bénéfice s'est accompagné d'une autre nouvelle. Grâce à l'entrée au capital du groupe chinois Fosun à hauteur de 7,1%, le soleil brille de nouveau dans le ciel azur du Club Med. Cette opération capitalistique signe un regain d'intérêt des investisseurs pour l'opérateur touristique français et apporte enfin la preuve que la stratégie de montée en gamme, initiée en 2004, porte ses fruits. Bien plus qu'une simple satisfaction, cette arrivée concrétise le projet d'HGE et augure de nouvelles ambitions liées au développement du tourisme en Asie.

Le conglomérat chinois Fosun a indiqué qu'il s'engageait à ne pas porter sa participation au-delà de 10% dans les prochains 24 mois. Les deux hommes d'affaires entendent bien faire de cette prise de participation un réel partenariat stratégique. Le président du Club Med espère pouvoir bénéficier de l'expertise du groupe chinois, de sa maitrise du système médiatique et de sa connaissance du marché pour identifier les opportunités puis mettre en place la construction et l'exploitation de complexes touristiques haut de gamme en Chine.

Guo Guangchang représente un allié de poids et pourrait bien incarner la clé du succès du Club Med en Chine. Concrètement, il serait question d'ouvrir cinq nouveaux villages d'ici 2015. Qu'on se le dise, HGE est bien décidé à conquérir les classes aisées de l'Empire du Milieu en leur faisant découvrir "tous les bonheurs du monde" grâce aux formules all inclusive qui ont fait la renommée du Club Med. Henri Giscard d'Estaing se dit "enchanté" de cette coopération qui va permettre "d'écrire une nouvelle page dans l'histoire du Club Med".