Ernest-Antoine Seillière baron ? Ou pas...
Dans son récent guide « Noms dits et autres friandises » (Ed. Patrice du Puy), Nicolas-Philippe Piot prend un malin plaisir à faire un savant tri entre vrais nobles et parfaits roturiers. Ainsi, Ernest-Antoine Seillière serait autant baron que la plupart d'entre nous sont marquis ou comtesses.
Si notre Nicolas Sarkozy de Nagy-Bosca national peut à juste titre se targuer d'être un noble authentique, il n'en va pas de même pour certains autres. Dominique de Villepin, Geneviève de Fontenay ou Valéry Giscard d'Estaing par exemple feraient donc partie de ces 6.800 quidams, qui, pour des raisons très différentes, ont souhaité s'octroyer une petite particule pour se faire un grand nom.
Ernest-Antoine Seillière est également de ceux-là. L'ancien président du CNPF a profité de la relève d'une branche éteinte de sa famille ; une relève qui fut renforcée au XIXe siècle par des quartiers de noblesse papale sans aucune valeur en France.
Ernest-Antoine Seillière a toutefois d'autres raisons de se réjouir. Après un printemps fort difficile, la société d'investissement Wendel, dont il est le président du conseil de surveillance, paraît être sorti de l'ornière.
Son cours de Bourse a remonté et sa dette brute a pu être réduite de 667 millions d'euros. « Notre situation financière, qui, il est vrai, nous avait inquiété, est redevenue saine », a déclaré la semaine dernière Ernest-Antoine Seillière.
Un titre (boursier) retrouvé valait donc bien un titre (nobiliaire) perdu.