Le 25 mai dernier, un incident a affecté un Falcon 7X en provenance d’Allemagne au cours de sa descente vers l’aéroport de Kuala Lumpur. Alors qu’il était en pilotage automatique, l’appareil s’est brusquement cabré après le déclenchement intempestif du compensateur qui actionne la gouverne de profondeur.

Fort heureusement, le pilote, très expérimenté, est parvenu à reprendre rapidement le pilotage manuel de l’avion, avant de le poser sans difficulté. L’incident, qui n’a pas fait de victime, est pris très au sérieux. L’Agence européenne de sécurité aérienne (AESA) a décidé d’interdire de vol toute la flotte d’affaires de Dassault, soit 112 jets d’affaires, y compris le Flacon 7X présidentiel, cloué au sol en plein sommet du G8 à Deauville.

Dassault Aviation enquête de son côté
L’AESA veut connaître l’origine du problème avant d’autoriser le groupe aéronautique à refaire voler ses appareils. Le dysfonctionnement serait, selon l’AESA, susceptible d’aboutir « à la perte de contrôle de l’avion ». Or, le groupe de Charles Edelstenne, qui ne plaisante pas avec la sécurité, a envoyé ses propres experts en Malaisie pour enquêter.

Entré en service en 2007, le dernier né de la gamme Falcon (12 places) fait face à son premier incident sérieux. D’un coût de 50 millions de dollars l’unité, le Falcon 7X a été vendu à plus de 160 exemplaires. La durée de l’immobilisation demeure inconnue.