Meilleur espoir dans le monde des start-ups jusqu’à l’année dernière, Andrew Mason avait alors refusé une proposition de rachat par Google à hauteur de 6 milliards de dollars. Malgré une expansion très rapide, Groupon a depuis connu des revers successifs avec notamment une rentabilité assez faible sur la marge des produits vendus.

Fin septembre, le groupe annonçait deux mauvaises nouvelles le même jour. La numéro 2, Margo Georgiadis, a rendu publique sa démission et expliqué retourner chez Google seulement 5 mois après son départ. Si la directrice d’exploitation a déclaré que « partir est une décision difficile, car l’entreprise est sur une trajectoire formidable », l’annonce donne une mauvaise image au groupe.

Le même jour, la méthode de calcul du chiffre d’affaires de Groupon a été modifiée, divisant ainsi par deux les estimations pour l’année en cours, de 1,5 milliard de dollars à 688 millions. En août déjà, le groupe avait été accusé de maquiller ses résultats en omettant les dépenses liées à l’acquisition de nouveaux clients, s’attirant ainsi les foudres du gendarme boursier américain, la SEC.

Prévue initialement à l’automne, l’introduction de Groupon en bourse a de fait été repoussée après ces annonces successives. Tablant sur une valorisation entre 25 et 30 milliards de dollars, Andrew Mason peine à trouver le bon timing, jetant ainsi le doute sur la viabilité de son business model.