LUSAKA, 15 août (Reuters) - Le président sortant Edgar Lungu est en tête de l'élection présidentielle en Zambie lundi, à l'heure où 85% des bulletins ont été dépouillés, mais son principal rival demande un nouveau décompte dans un district critique, évoquant des irrégularités.

Edgar Lungu fait face au chef de file du Parti unifié pour le développement national (UPND), l'homme d'affaires Hakainde Hichilema, qui l'accuse de mener l'économie à vau-l'eau.

Le président sortant emporte 50,14% des suffrages, contre 47,7% pour le dirigeant de l'opposition après dépouillement dans 132 des 156 circonscriptions du scrutin du 11 août, a annoncé la commission électorale zambienne lors d'une conférence de presse.

Hakainde Hichilema a annoncé à des journalistes que son parti réclamerait un nouveau décompte des votes dans la circonscription de Lukasa, la capitale, "par souci d'élections libres, équitables, crédibles et transparentes".

"La Zambie doit rester en paix. Toute personne cherchant à accéder au pouvoir veut s'assurer qu'elle prend ses fonctions dans un pays qui est en paix et stable afin de pouvoir mettre en oeuvre son projet", a-t-il ajouté.

L'UPND, qui dit de son côté disposer des résultats dans 80% des circonscriptions, a assuré samedi que Hakainde Hichilema dispose d'une "nette avance" et a accusé la commission électorale de chercher à manipuler le résultat du scrutin.

Tous les partis ont accès aux données du scrutin et peuvent publier leurs calculs avant la commission électorale.

Pour accéder à la présidence du pays, l'une des démocraties les plus stables du continent, les candidats doivent réunir plus de 50% des voix, faute de quoi un second tour est organisé.

(Stella Mapenzauswa et Chris Mfula; Julie Carriat pour le service français)