(Actualisé, réaction de l'Angola)

WASHINGTON, 23 janvier (Reuters) - Les Etats-Unis ont salué mercredi la confirmation par la Cour constitutionnelle congolaise de l'élection de l'opposant Félix Tshisekedi à la présidence de la République démocratique du Congo (RDC).

"Nous sommes déterminés à travailler avec le nouveau gouvernement de la RDC", a déclaré le porte-parole du département d'Etat, Robert Palladino. "Nous encourageons ce gouvernement à accueillir une large représentation des acteurs politiques congolais et à se pencher sur les informations faisant état d'irrégularités lors des élections."

Les résultats de l'élection présidentielle du 30 décembre dernier sont contestés par un autre opposant, Martin Fayulu, qui dénonce des fraudes.

Les Etats-Unis avaient critiqué au début du mois l'organisation du vote en déplorant notamment un manque de transparence.

Plusieurs pays africains ont adressé leurs félicitations à Félix Tshisekedi, notamment l'Afrique du Sud, le Kenya, la Tanzanie, le Burundi et l'Egypte.

Le président angolais Joao Lourenço a souhaité mercredi au nouveau président "tout le succès dans la noble et difficile tâche que lui a confiée le peuple congolais".

L'Angola est un allié de longue date de la RDC mais les relations s'étaient tendues ces deux dernières années en raison du refus de Joseph Kabila de se retirer à la fin de son mandat et des violences qui avaient suivi.

Le scrutin, qui devait initialement se tenir fin 2016, est censé déboucher sur la première transition pacifique du pouvoir dans l'histoire de la RDC, le président sortant, Joseph Kabila, en place depuis 2001, ayant décidé de ne pas se représenter en application des dispositions sur la limitation des mandats présidentiels.

Selon les résultats annoncés le week-end dernier par la Commission électorale nationale (Céni), Tshisekedi l'a emporté avec 38,57% des suffrages devant Fayulu et le candidat choisi par Joseph Kabila, l'ancien ministre de l'Intérieur Emmanuel Ramazani Shadary.

Mais ces résultats sont contestés par le camp Fayulu, qui accuse le gouvernement de Kabila et Félix Tshisekedi, soutenu par l'ancien président de l'Assemblée nationale Vital Kamerhe, d'avoir conclu un accord en vue d'un partage du pouvoir. (Lesley Wroughton, Doina Chiacu et Aaron Ross; Guy Kerivel pour le service français)