(Actualisé avec ministre cubain des Affaires étrangères, département d'Etat)

WASHINGTON, 4 octobre (Reuters) - L'administration Trump a ordonné mardi l'expulsion de 15 diplomates de l'ambassade de Cuba à Washington après le rapatriement de la moitié du personnel diplomatique américain en poste à La Havane la semaine passée, a annoncé le département d'Etat.

L'administration Trump a justifié sa décision par l'incapacité, selon elle, du gouvernement cubain à garantir la protection du personnel consulaire présent à Cuba.

Les diplomates américains ont été touchés par un mal mystérieux affectant leur santé. Ces affections s'expliqueraient pas la propagation d'attaques "soniques" inexpliquées, ayant causé des pertes d'audition, des vertiges et des fatigues chroniques chez 22 diplomates américains.

Les autorités américaines ont informé les diplomates cubains qu'ils disposaient de sept jours pour quitter les Etats-Unis.

Cette initiative de l'administration Trump est un nouveau coup porté à la politique de rapprochement entre Washington et La Havane menée par Barack Obama.

Le département d'Etat a assuré que les expulsions représentaient des mesures de réciprocité, en non des sanctions, afin de garantir "des niveaux de personnel équitables" dans les deux ambassades.

Le ministre des Affaires étrangères cubain, Bruno Rodriguez, a dénoncé une "décision injustifiée" et a accusé les Etats-Unis d'insuffisante collaboration à l'enquête ouverte à Cuba sur les incidents. Il a appelé Washington à cesser de politiser l'affaire.

(Patricia Zengerle et Matt Spetalnick avec Sarah Marsh à La Havane, Julie Carriat et Pierre Sérisier pour le service français, édité par Tangi Salaün)