Wall Street ne s'est pas laissé contaminer par la déprime des places européennes : les indices US s'épargnent ainsi le désagrément d'une 4ème baisse consécutive puisque en dehors du Dow Jones qui s'effrite in extremis de -0,09%, à 10.145Pts, le S&P-500 reprend 0,29% et le Nasdaq Composite +0,27% à 2.223,5Pts.
Le Dow Jones et le Nasdaq abandonnent cependant -2,85% et -3,75% respectivement sur la semaine mais la remontée de l'Euro à plus de 1,238$ permet d'espérer une poursuite du rebond amorcé à la mi-séance.

Si la consolidation l'a emporté après deux semaines de hausse ininterrompue, lévolution de l'Euro n'a jamais traduit de phénomène d'aversion au risque très prononcé au cours des dernières séances, contrairement aux précédentes phases de repli indiciel de la mi-avril à la mi-juin.

Cette journée de vendredi restera surtout marquées par l'ultime révision de la croissance du PIB US au 1er trimestre: le Département du Commerce fait état d'une hausse de seulement +2,7% en rythme annualisé soit un rythme inférieur à sa précédente estimation, qui était de 3% (un chiffre conforme au consensus).
Ce chiffre confirme le diagnostic moins optimiste présenté par la FED marcredi soir.
Le Département du Commerce attribue cette 'décélération' de la croissance au ralentissement de l'investissement dans le secteur privé et des exportations, mais également à la baisse des dépenses du gouvernement.
La timide révision à la hausse de l'indice de confiance du Michigan (à 76 contre 75 initialement) n'a pas eu d'effet mesurable sur Wall Street.

Les investisseurs ont probablement limité leurs initiatives à la veille d'un 'G20' de Toronto qui devrait entériner la mise à contribution des banques (aux efforts consentis par les Etats qui les ont renflouées)tandis que les premiers résultats trimestriels commenceront a être dévoilés d'ici une dizaine de jours dans un contexte de visibilité économique très réduite alors que beaucoup d'interrogations concernant la croissance ressurgissent, non seulement pour 2010 mais également 2011.

Le 'S&P-500' a bénéficié de beaux gains dans le secteur des valeurs bancaires avec +3,1% sur Morgan Stanley et Bank of America, +3,5% sur Goldman Sachs et +3,8 à +3,9% sur Zions Bancorp et JP Morgan.

Si le Congres américain a effectivement approuvé un texte qui renforce la séparation des activités de banque de réseau et de banque d'investissement, les lobbyes bancaires ont fait voter des dizaines d'amendements qui sont autant d'exceptions à la règle et vident la nouvelle Loi de sa substance.







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