Wall Street s'était envolé la veille en grande partie sur des anticipations d'inflexion du message de la Fed (préfigurant l'adoption de nouvelles mesures de soutien à l'économie) mais cette dernière -conformément aux consensus- n'a annoncé aucune prise de décision.
Elle n'écarte pas le principe d'un rétablissement de l'assouplissement quantitatif (suspendu fin avril dernier) alors qu'elle décèle un éventuel risque de déflation.
Ni rassuré, ni déçu, Wall Street clôture sur une note hésitante, avec un indice Dow Jones qui aligne une cinquième hausse consécutive (+0,07% à 10.761), tandis le Nasdaq Composite (-0,28% à 2.349Pts) manque de peu l'inscription d'une 13ème séance de hausse sur une série de 14.

Le 'S&P-500' recule de -0,26% dans des volumes qui demeurent étroits: d'après un tout récent sondage, les volumes sur les actions se sont contractés de -30% sur les 12 derniers mois écoulés.
Les mouvements de hausse -souvent linéaires malgré un contexte très incertain- sont caractérisés par un 'manque de participation'.

Les investisseurs ont peu réagi à la parution des mises en chantier de logements neufs aux Etats Unis (+10,5% au mois d'août, à un rythme annuel de 569.000 contre 541.000).

Les demandes de permis de construire se redressent également (de +1,8% après -4% en juillet) mais les marchés ayant déjà gagné entre +1,5% et et +1,8% la veille, il se pourrait que ces 'bons chiffres' soient déjà dans les cours.

Paradoxalement, la possible stabilisation du secteur immobilier ne soutient pas le Dollar qui plonge de -1,6% sous les 1,326E... et le baril de pétrole -véritable baromètre de la confiance dans une amélioration de la conjoncture- décroche également de -1,7% à 74,7$.

Une fois encore, la contradiction semble évidente entre l'optimisme inébranlable de Wall Street depuis le 31 août et la faiblesse du Dollar, la lourdeur du pétrole... et un nouveau record historique de l'once d'or qui déborde les 1.290$.

Les investissurs ne semblent pas à une contradiction près puisque parmi les valeurs 'cycliques', Caterpillar gagnait +2,2% tandis qu'Alcoa reculait de -1,9%.

Au sein du Nasdaq, le contraste était tout aussi flagrant entre Nvidia +5,4%, RIM +4,5%, Yahoo +2,2%, Baidu +1,5%, Google +1,2%
et Sandisk (-6,1%), Oracle et Garmin (-2,4%) puis surtout Adobe (-13,5%).

L'éditeur des modules 'flash player' a dévissé après la clôture alors que le chiffre d'affaire ressort inférieur aux prévisions: la violence de la réaction baissière semble trahir des attentes encore plus élevées que celles officiellement affichées.

Copyright (c) 2010 CercleFinance.com. Tous droits réservés.