Wall Street termine dans le rouge avec des écarts certes peu significatifs mais préserver l'équilibre semblait encore jouable à 5 minutes de la clôture.
Les indices ont en fait cédé 0,3% au cours des tous derniers échanges, se qui se traduit par un repli de -0,05% du Dow Jones, de -0,2% du 'S&P' puis de 0,13% du Nasdaq: une belle occasion de terminer en hausse, même symbolique a donc été perdue.
C'est d'autant plus surprenant qu'à 48H de la fin du premier semestre 2010, les opérateurs auraient pu avoir à coeur d'aborder la seconde partie de l'année sur un score annuel positif.

Les indices US ont progressivement cédé du terrain après avoir affiché +0,6 à +0,8% de progression peu avant l'heure du déjeuner: la nette décrue de l'Euro, sous les 1,23$ dès la mi-séance (et sous 1,2275 en clôture) a fini par trahir une inquiétude relative à la croissance et au niveau de la dette souveraine de certains pays européens, au lendemain d'un 'G-20' où aucun engagement concret n'a été pris.

Et si certains Etats ont adopté le principe d'une réduction de moitié des déficits budgétaires d'ici 2013, cela paraît dans certains cas un objectif encore trop ambitieux, surtout si cela se paye d'un cycle de récession.

Les USA ont beau privilégier la croissance, la consommation semble de plus en plus atone: selon les derniers chiffres du Département du Commerce, les dépenses des ménages américains n'ont augmenté que de 0,2% en mai, alors que les économistes attendaient légèrement mieux, puisqu'ils tablaient en moyenne sur une hausse de 0,4%.

Les revenus réels (inflation déduite) ont progressé de +0,5% (après +0,6% en avril) et le taux d'épargne des ménages est remonté à 4% le mois dernier, contre 3,8% en avril, illustrant une prudence persistante des consommateurs qui préfèrent continuer de se désendetter.

Ils deviennent très sélectifs et ne 'craquent' que pour ce qui leur apparaît un 'must', comme le dernier iPhone 4G (il s'en est vendu plus de 1,6 millions au cours de week-end, soit un taux de pénétration instantanné de 0,5% de la population américaine): Apple ne s'est pas enflammé et termine la séance sur un gain de +0,6%.

Du côté des valeurs les plus actives, Citigroup a gagné +1,5% alors que Vikram Pandit, le directeur général du groupe, a plaidé en faveur d'une 'uniformisation' des règles du jeu de la finance dans le sillage de l'accord trouvé à Washington sur la législation de la réforme financière.

Mais c'est un peu l'exception qui confirme la règle car les valeurs bancaires US ont très majoritairement clôturé dans le rouge avec Bank of America (-1,6%), Morgan Stanley (-1,95%), Goldman Sachs (-2,2%), JP Morgan (-2,5%).



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