- Tout comme sur les places européennes quelques heures auparavant, les indices boursiers US ont bénéficié d'une accélération des programmes d'achat en fin de séance.
Wall Street termine au plus haut, le Dow Jones s'envole de +2,85%, le 'S&P' de +3,3% et le Nasdaq de 3,75%.
Quel contraste avec la séance de mercredi où les investisseurs s'étaient fait peur au cours de la dernière en imaginant la Chine réduisant ses réserves de dette souveraine libellée en Euro -se fiant à un article du Financial Times qui citait certains officiels chinois allant dans ce sens.

Mais Pékin a démenti tout changement de politique et réaffirmé qu'elle entendait rester un investisseur de long terme dans la zone euro (ce qui écarte la menace d'une aggravation de la crise financière avec la disparition d'un créancier majeur de la zone Euro.

L'autre interrogation des opérateurs depuis fin avril demeure la valorisation de Wall Street qui avait repris jusqu'à 80% en 13 mois.
Le marché semble être allé trop haut, trop vite alors que surgit le spectre d'un fort ralentissement de la croissance dans une zone Euro optant pour une cure d'austérité s'étendant sur plusieurs annnées.

Les chiffres de la croissance apparaîssent également moins bon que prévus aux Etats Unis: le produit intérieur brut (PIB) américain a été révisée en baisse à 3% en rythme annuel au premier trimestre 2010, selon le Département du Commerce, qui l'avait annoncé à 3,2% en première estimation: les économistes anticipaient au contraire une révision à la hausse, autour de 3,4%.

Point positif, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont baissé aux Etats-Unis lors de la semaine du 22 mai, à 460.000 contre 474.000 la semaine précédente, a annoncé ce matin le Département du Travail.

Du côté des valeurs, Wal-Mart progressait de +1,35% alors qu'Asda, sa filiale britannique, a annoncé le rachat de Netto UK, appartenant au danois Dansk Supermarked, sous réserve de l'accord des autorités de régulation.

Tiffany grimpe de plus de 7,5% après avoir publié des résultats trimestriels en hausse, notamment sous l'impulsion de ses activités en Asie, et relevé dans la foulée ses perspectives pour l'ensemble de l'exercice.

Pfizer prenait plus de 5% après avoir mis un terme aux recrutements de patients dans le cadre des essais cliniques sur l'Inspra, un traitement expérimental des maladies cardiovasculaires, après avoir atteint son critère d'évaluation principal.
Mais le champion toute catégorie de la hausse au sein du Nasdaq-100, ce fut NETAPP avec +17,7% sur des résultats trimestriels et annuels 'canons' car l'industrie du stockage de données numériques continue de connaître une progression exponentielle (profits en hausse de +48% à 40Cts/titre) et ne connaît pas la crise... un peu à l'image des appareils multimedia qui donnnent accès à des milliers de contenus et d'applications (le 'cloud computing') qui doivent justement être 'stockés' quelque part.

Les 'technos' ont été les grandes vedettes du jour (ainsi que les parapétrolières qui gagnent +6% en moyenne) et parmi les plus actives, on notait Apple (+3,8%), Intel (+4,1%), Sprint (+5,7%), Applied Meterials (+4,5%), Flextronices , EMC ou E-Trade (+5,5%), Broadcom (+6,3%), Baidu (+8,8%).
Bonne tenue générale des bancaires avec Wells Fargo (+4,9%), Bank of America (+4,6%), JP-Morgan et Morgan Stanley (+4,3%), Zions Bkp (+3,9%).

Signe de la nette diminution du stress sur les marchés, le VIX rechutait de -15% et repasse sous la barre des 30$. Par ailleurs, le rendement du bon du Trésor à 10 ans se retend à 3,34% contre 3,22% mercredi soir et 3,16% mardi: la 'course vers la sécurité' n'est plus la priorité du moment.


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