Le Dow Jones préserve non seulement le palier psychologique des 10.000Pts mais s'offre même une progression symbolique de +0,1% qui réduit la perte hebdomadaire à -0,55%.
Le Nasdaq-100 (+0,75%) aligne une 4ème séance de hausse sur une série de 5 et la semaine s'achève sur un gain de +0,3% (le Nasdaq Composite s'effrite symétiquement de -0,3%)!

Quel contraste avec les indices paneuropéens qui chutent de -4,5% en moyenne et le CAC40 en particulier (-4,7% de pertes cumulées): cet écart de performance sans précédent au cours de la dernière décennie s'explique principalement par la débâcle dont fut victime l'Euro (-1,5%) sur la semaine)... mais cela reste encore disproportionné (avec un ratio de 3 contre 1) et la liquidition des actifs libellés en Euro s'est probablement emballée avec le déclenchement de programmes de vente informatisés (entraînant notamment une véritable capitulation du marché parisien en 'mode panique').

Mais les liquidités ainsi récupérées ont probablement contribué à soutenir Wall Street en seconde partie de séance, après un 'trou d'air' de -1,8% pendant l'heure du déjeuner, alors que le Dollar inscrivait son meilleur score face à l'Euro (1,3585) depuis le 19 mai 2009.

Le billet vert s'est alors mis à consolider et refluait sous les 1,3650E, un important palier de soutien technique remontant à la mi-mars 2009.

C'est ce qui a permis au 'S&P-500' de remonter de 1.045 à 1.066Pts et d'afficher un gain de +0,3%, dans le sillage de valeurs comme Bank of America et Apple (+1,7%), Dell (+1,8%), Alcoa (+2%), Intel (+2,4%), Cisco, Novellus et RIM (+2,5%), Goldman Sachs (+2,6%), Applied Materials (+3,9%), AK-Steel (+4,5%) puis surtout Broadcom (+6%) et Newmont Mining (+6,3%).
Airgas flambait de +40% à 61$ après qu'Air Products ait annoncé lancer une offre sur son concurrent, à un prix de 60$ par action en numéraire, soit un montant total valorisé à sept milliards de dollars.

Le rebond du 'S&P' a été freiné par General Electric (-1,55%), TEVA (-2%) et Celgene (-1,2%) puis les constructeurs Lennar et DR-Horton (-4,1%).

Les statistiques du jour, longtemps éclipsées par les turbulences sur le marché des changes ont peut être fini par avoir un effet bénéfique: si l'économie américaine a continué de détruire des emplois, son taux de chômage s'est contre toutes attentes contracté, passant de 10% à 9,7% alors que les économistes s'attendaient en moyenne à un maintien stable, voire à une progression de 0,1 point.

Selon des statistiques officielles publiées vendredi par le Département américain du Travail (et parfois sujettes à de fortes révisions), 20.000 emplois non agricoles nets ont été supprimés sur le mois écoulé, soit un chiffre un peu plus mauvais que la prévision moyenne des économistes, qui était de 10000.

L'emploi a continué de reculer dans les secteurs de la construction (-75.000, le plus gros des effectifs !), des transports (-25.000) et du commerce de gros, alors qu'il s'est amélioré dans les services d'aide temporaire et le commerce de détail (+45.000, avec un mois de délais).

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