par Caroline Valetkevitch

Une évolution de la situation sur le front de la dette grecque pourrait également animer les échanges après une semaine relativement calme qui s'est terminée vendredi par une séance aux échanges ultra-réduits en raison des chutes de neige qui se sont abattues sur le nord-est des Etats-Unis.

L'enquête de l'institut ISM donnera également à Wall Street de précieux renseignements sur l'état du secteur manufacturier et des services.

Le chiffre le plus attendu de la semaine reste cependant celui de l'emploi car le niveau élevé du chômage conduit les investisseurs à s'interroger sur la solidité de la reprise.

"Si la statistique est mauvaise, cela confirme vraiment les chiffres élevés des inscriptions au chômage qui ont été publiés. S'il est un peu meilleur que prévu, cela signifiera que nous créons des emplois à un rythme suffisant pour compenser les inscriptions", explique Paul Mendelsohn, directeur des investissements à Windham Financial Services.

La semaine sera également marquée par plusieurs autres statistiques dont le revenu et les dépenses des ménages et les ventes de véhicules en février.

Le gros de la saison des résultats est passé mais plusieurs sociétés de l'indice Standard & Poor's 500 doivent encore publier leurs comptes, dont le distributeur Staples.

Les trois indices boursiers américains ont fini en baisse sur l'ensemble de la semaine mais ils ont enregistré en février leur meilleur mois depuis novembre.

FÉVRIER, MEILLEUR MOIS DEPUIS NOVEMBRE

Sur l'ensemble du mois, le Dow Jones a gagné 2,6%, le S&P-500 2,9% et le composite du Nasdaq 4,2%.

La dernière semaine du mois s'est en revanche soldée par un recul de 0,8% du Dow Jones, de 0,4% du S&P-500 et de 0,3% du Nasdaq.

Les inquiétudes persistantes concernant les difficultés budgétaires de la Grèce et leur impact sur l'euro ont été le principal facteur de tension sur les marchés.

Des analystes soulignent que les tempêtes de neige et les températures glaciales du mois de février pourraient avoir eu un impact sur les chiffres de l'emploi qu'il est difficile de mesurer. Toutefois, la statistique, qui sera publiée vendredi, reste essentielle pour les prévisions économiques.

"Vous ne pouvez pas dire qu'il y a une reprise tant qu'il n'y a pas de croissance des emplois", explique Charles Lieberman, directeur des investissements à Advisors Capital Management.

Les analystes interrogés par Reuters tablent sur 50.000 destructions d'emplois en février, après 20.000 suppressions en janvier. Le taux de chômage devrait remonter à 9,8% après 9,7% en janvier.

"La productivité a bondi, comme les résultats, donc cela devrait se traduire au niveau des embauches" le moment venu, estime cependant Charles Lieberman.

Plus de 70% des sociétés de S&P-500 ont dépassé le consensus au quatrième trimestre jusqu'à présent, ce qui est très supérieur au chiffre habituel de 61%, d'après les calculs de Thomson Reuters qui a commencé à collecter ces données en 1994.

Alors que 96% des entreprises du S&P-500 ont publié leurs résultats à ce jour, les trimestriels devraient afficher un bond de 201,3% par rapport à la période correspondante l'an dernier, lorsque la crise avait eu un impact négatif important sur les résultats.

Version française Gwénaelle Barzic