L'espoir d'une résolution rapide de cette crise a alimenté l'optimisme sur les marchés, permettant aux indices boursiers d'enchaîner deux semaines de hausse consécutive et de ramener le S&P 500 dans une bande de fluctuation qu'il n'avait plus atteint en deux mois.

Le Dow Jones a abandonné 2,13%, 247,49 points, à 11.397,00, le S&P 500 a cédé 23,72 points, (-1,94%) à 1.200,86 et le Nasdaq a reculé de -1,98%, 52,93 points à 2614,92.

"Il y a eu ces deux dernières semaines un petit rally assez phénoménal. Le problème, c'est que c'est un rally fragile", a commenté Chris Hobart, directeur général de Hobart Financial Group à Charlotte, en Caroline du Nord.

D'après Wolfgang Schäuble, le sommet qui doit réunir chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne le 23 octobre à Bruxelles, cette réunion n'apportera pas de réponse définitive à la crise de la dette grecque, contrairement à ce qu'espéraient les investisseurs.

La réunion de dimanche prochain reste perçue par le marché comme une étape cruciale, l'Allemagne et la France devant à cette occasion présenter leurs propositions pour sortir de la crise après que la chancelière Angela Merkel et le président Nicolas Sarkozy ont promis le 9 octobre d'y apporter une réponse "durable et globale".

Ces éléments ont partiellement occulté l'annonce du rachat d'El Paso par Kinder Morgan pour 21 milliards de dollars.

L'action El Paso s'est adjugé 24,81% à 24,45 dollars, tandis que celle de Kinder Morgan a pris 4,83% à 28,19 dollars.

Aux valeurs, également, on retrouve les groupes qui ont publié lundi, Citigroup et Wells Fargo notamment.

Citi a fait état lundi d'un résultat trimestriel en hausse, la banque ayant eu à provisionner moins de sommes pour effacer ses pertes liées à des actifs toxiques, tout en bénéficiant d'un gain comptable que les banques peuvent engranger lorsque les marchés financiers sont turbulents.

L'action a toutefois terminé en baisse de 1,65% à 27,93 dollars.

Quant à Wells Fargo, la banque a déçu en ratant le consensus. Les investisseurs ont sanctionné le titre qui a fini en baisse de 8,43% à 24,42 dollars.

Après la clôture, IBM a annoncé un résultat trimestriel conforme aux attentes, mais son action reculait de 1,1% en après-Bourse.

Chuck Mikolajczak, Nicolas Delame pour le service français