'Business as usual' serait-on tenté de dire en constatant la hausse étriquée des indices US à l'issue d'une séance demeurée longtemps indécise et où le Dollar aura une fois de plus fait la différence 'sur le tard' puisque le Dow Jones qui perdait jusqu'à 0,8% à 90 minutes de la clôture termine sur un gain de +0,25%.

Il s'agit de la 4ème hausse consécutive du 'Dow' mais elle ne s'avère pas décisive dans la mesure où la résistance des 11.200/11.240 n'est que légèrement 'soulevée'.
Le Nasdaq engrange +0,27% et améliore de 5Pts son record annuel du 26 avril dernier (2.535Pts), mais à l'arrachée et au prix d'une chute de -0,8% du Dollar qui ne devrait pas réjouir les partenaires économiques des USA.
En ce qui concerne le 'quantitative easing', la FED a tranché, ce sera donc 600Mds$ ! La Banque Centrale va racheter un maximum de 600Mds$ de Bons du Trésor d'ici juin prochain.
Cela ne permettra pas de soutenir un rythme de 100Mds$ par mois qui semblait un montant minimum pour maintenir l'Amérique à flot (vu l'ampleur des déficits) mais 75Mds$ par mois ce n'est déjà pas si mal puisque c'est de l'argent qui 'sort de nulle part' (il ne correspond à aucune création de richesse réelle).

Les cambistes ont vite tiré la conclusion que la FED se souciait peu de préserver la valeur du Dollar, lequel a plongé vers 1,4194 avant de se redresser vers 1,4030 puis de rechuter vers 1,4150E.

Dans l'attente du communiqué, les 'bonnes nouvelles' en furent de mauvaises pour les marchés: la hausse de l'ISM du secteur tertiaire à 54,3 (contre 53,2 en septembre et 53,5 anticipé) puis le rebond de +2,1% des commandes à l'industrie (+1% attendu) ont littéralement plombé Wall Street qui reculait de -0,5% à la mi-séance.

Les nouvelles sont également meilleures sur le front de l'emploi puisque le secteur privé américain a créé 43.000 emplois en octobre, d'après l'enquête mensuelle du cabinet de services aux entreprises ADP alors que les économistes n'en anticipaient que +20.000.

Cette amélioration inattendue provient des embauches dans le secteur des services, en revanche, les secteurs de l'industrie et de la construction ont de nouveau détruit des emplois.

Il faut relativiser ces chiffres: il faudrait 400.000 créations d'emploi chaque mois pendant 2 ans pour retrouver les niveaux de plein emploi de l'été 2007 ! Avec 40.000, c'est encore 10 fois inférieur au niveau 'souhaitable' pour valider une reprise économique viable.

Parmi les vedettes du jour, on notait Morgan Stanley (+3,2%), Wells Fargo et JP Morgan (+2,1%), Amazon et Cisco (+2,3%).

Parmi les perdants, Pulte Homes chutait de -7,7%, Garmin de -5,3%, Electronic Arts (-4,3%), Microsoft (-1,4%), Oracle (-1,25%).

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