* Bernanke précise un possible calendrier de dénouement du QE3

* Les actions Adobe et Fed ont progressé après des résultats bien accueillis

* Le S&P gagne 0,1% depuis le début de la semaine, encore en hausse de 14% depuis le 31/12

par Ryan Vlastelica

NEW YORK, 19 juin (Reuters) - Wall Street a terminé en baisse de plus de 1% au terme d'une séance volatile mercredi, le repli de la place boursière américaine s'étant accéléré après que le président de la Réserve fédérale Ben Bernanke a dit que la Fed pourrait commencer à diminuer dès cette année le rythme des rachats d'actifs obligataires.

L'indice Dow Jones des 30 industrielles a cédé 1,35%, 206,04 points, à 15.112,19. Le S&P-500, plus large, a perdu 22,88 points, soit 1,39%, à 1.628,93. Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 38,98 points (-1,12%) à 3.443,20.

Avant la conférence de presse de Ben Bernanke et après la reconduite par la Fed de sa politique monétaire ultra-accommodante conjuguant des taux d'intérêt proches de zéro et des rachats d'actifs obligataires massifs, le recul de Wall Street était resté minime.

Et, tout au long de la journée, la place a fait des allers-retours entre des plongées dans le rouge et des retours à l'équilibre au gré des inquiétudes sur l'avenir du programme de rachat de 85 milliards de dollars d'actifs par mois.

Ben Bernanke a donc levé une partie des incertitudes en disant que, sous réserve que la conjoncture continue de s'améliorer, la banque centrale américaine pourrait commencer à revoir à la baisse son programme de rachats d'actifs plus tard dans l'année avant d'y mettre un terme vers la mi-2014. (voir

Ces injections massives de liquidités dans le système, allant de pair avec les politiques monétaires également accommodantes mises en place par la Banque du Japon et la Banque centrale européenne (BCE), sont le principal, sinon le seul, facteur de hausse des Bourses depuis le début de l'année.

Mais l'élan de Wall Street, qui avait enchaîné les records peu avant, a été brisé le 22 mai, lorsque Ben Bernanke, président de la Fed, a déclaré que la banque centrale américaine pourrait réduire le rythme de l'assouplissement quantitatif au cours de l'une des "prochaines" réunions.

"Je suis surpris que Ben Bernanke a abordé le calendrier de diminution du rythme des rachats puisque, la dernière fois qu'il l'a fait, cela s'est traduit par un marché qui s'est mis à hoqueter", a déclaré Randy Bateman, chargé des investissements chez Huntington Asset Management.

"Si la croissance économique que nous avons actuellement est viable sans la Fed, c'est plutôt une bonne nouvelle. Mais c'est difficile de déshabituer le système aux flux d'argent facile."

Malgré le recul de ce mercredi, le S&P 500, indice de référence des gérants de fonds, est encore en hausse de 0,1% depuis le début de la semaine et en augmentation de plus de 14% depuis le 31 décembre 2012.

En realité, après son record de clôture du 21 mai de 1.669,16 points, le S&P 500 n'a pas tellement bougé puisque, au cours de clôture de ce mercredi, il n'est qu'à 2,5% de ce record.

Du côté des valeurs, le titre Adobe Systems a bondi de 5,58% à 45,78 dollars après que l'éditeur de logiciels tels que Photoshop et Acrobat a annoncé mardi soir de bénéfices supérieurs aux attentes, grâce à la croissance de la demande pour sa suite Creative Cloud.

L'action FedEx a gagné 1,07% à 100,54 dollars après que le numéro deux américain de la messagerie a fait état d'un bénéfice trimestriel meilleur que prévu, porté par la hausse de son chiffre d'affaires dans la messagerie terrestre. (Benoit Van Overstraeten pour le service français)