"Aujourd'hui, l'Office for Budget Responsibility (OBR) prévoit qu'en raison de l'évolution des facteurs internationaux et des mesures que je prends, le Royaume-Uni n'entrera pas dans une récession technique cette année", a-t-il déclaré lors de la présentation de son budget au Parlement.

"Malgré l'instabilité mondiale persistante, l'OBR indique aujourd'hui que l'inflation au Royaume-Uni passera de 10,7 % au dernier trimestre de l'année dernière à 2,9 % d'ici à la fin de 2023.

La livre était en hausse d'environ 1 % par rapport à l'euro, mais a chuté par rapport au dollar, alors que la déroute des actions bancaires mondiales a affecté la confiance des investisseurs dans les actifs liés au risque tels que les actions, l'indice boursier des blue-chips de Londres ayant glissé.

RÉACTION DU MARCHÉ :

STOCKS : Le FTSE 100 a baissé de 3%, sous la pression d'une déroute des actions bancaires mondiales, tandis que l'indice des valeurs moyennes domestiques a baissé de 3,1%.

FOREX : La livre a été sous pression contre le dollar, en baisse de 0,6%, mais a augmenté contre l'euro de 1% à 87,39 pence.

MARCHÉ MONÉTAIRE : Les rendements obligataires britanniques ont atténué certaines de leurs baisses quotidiennes, avec le rendement à 10 ans en baisse de 16 points de base à 3,323%, par rapport à un bas de séance de 3,289% lorsque Hunt a commencé à parler.

COMMENTAIRES :

SUSANNAH STREETER, RESPONSABLE DE L'ARGENT ET DES MARCHÉS, HARGREAVES LANSDOWN, LONDRES :

"Jeremy Hunt n'a pas perdu de temps pour sortir le plus gros lapin de son chapeau, en brandissant les prévisions de l'Office for Budget Responsibility selon lesquelles le Royaume-Uni évitera une récession cette année. Les choses s'annonçaient déjà bien, la confiance des consommateurs et des entreprises étant en hausse et les dépenses s'avérant beaucoup plus résistantes".

"Mais étant donné que la crise du coût de la vie reste douloureuse, l'activité économique risque de mettre du temps à redémarrer et l'on s'attend toujours à une période de stagflation et non à une croissance super-accélérée. Le chancelier se prépare à mettre en place de nouvelles mesures incitatives pour assouplir un marché du travail tendu, stimuler la productivité et attirer les investissements étrangers, mais le chemin à parcourir sera encore difficile.

IAN PLUMMER, DIRECTEUR COMMERCIAL, AUTO TRADER, LONDRES :

"La décision du chancelier de prolonger d'un an la réduction de 5 pence de la taxe sur les carburants est une bonne nouvelle pour la grande majorité des conducteurs qui luttent contre le coût de la vie.

"Mais cette décision n'encouragera pas la demande de véhicules électriques, même si l'interdiction de vendre des voitures neuves à essence et diesel, prévue pour 2030, se rapproche de plus en plus.

"Depuis l'été dernier, la demande de VE (véhicules électriques) a chuté et le chancelier devrait être prêt à utiliser le système fiscal pour encourager les conducteurs à passer à l'électrique en réduisant la TVA sur les réseaux de recharge publics.