BEYROUTH, 11 mars (Reuters) - De violents combats opposaient dimanche les forces progouvernementales syriennes et les rebelles retranchés dans la Ghouta orientale où plus de 1.100 civils ont été tués depuis le début de l'offensive lancée par le régime de Damas, indique l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

La progression des troupes soutenant Assad se poursuit et la région tenue par les insurgés est désormais coupée en trois parties sur lesquelles les bombardements se poursuivent sans relâche.

L'OSDH, qui documente le conflit à l'aide d'informateurs sur le terrain, a indiqué que d'intenses combats ont lieu sur plusieurs fronts, les forces du régime procédant à un barrage d'artillerie et des raids à l'aide d'hélicoptères d'attaque.

La télévision officielle syrienne a montré samedi des images de la localité de Mesraba après sa reprise par l'armée dont la percée dans l'enclave a isolé les deux principales villes de Douma et Harasta.

Les insurgés affirment que ces deux agglomérations ne sont pas totalement coupées l'une de l'autre, ni de la principale zone rebelles au sud.

L'armée pilonne les routes assurant les liaisons entre ces trois endroits ce qui crée une séparation de fait, précise l'OSDH.

Les groupes Faïlak al Rahman et Djaïch al Islam, les deux principales organisations rebelles de la Ghouta orientale, ont promis de résister à l'offensive mais ont déjà perdu plus de la moitié du territoire qu'elles contrôlaient en deux semaines de combats.

Bachar al Assad et son allié russe considèrent les rebelles comme des terroristes et affirment que cette offensive est nécessaire pour mettre fin à leur présence dans cette région.

La violence de l'offensive a suscité les critiques des Occidentaux et des Nations unies sans pour autant leur permettre d'imposer un cessez-le-feu humanitaire.

( Angus McDowall; Pierre Sérisier pour le service français)