(Actualisé avec Macron § 4)

PARIS, 28 janvier (Reuters) - Manuel Valls a défendu jeudi le principe de la rémunération additionnelle minimale de 10% des heures supplémentaires, confortant sa ministre du Travail sur les futures orientations de la réforme du travail.

La nécessité de conserver ce plancher dans le cadre du régime légal des 35 heures a été discutée, notamment par le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron.

"Il y a une durée légale du travail et les heures effectuées au-delà sont payées au moins 10% de plus", a dit le Premier ministre lors de ses voeux à la presse, "et ce principe doit s'imposer à tous".

Emmanuel Macron s'est incliné devant cet arbitrage.

"J'ai exprimé ma position, elle est claire et connue du gouvernement. Dans un gouvernement, il y a un Premier ministre qui prend les arbitrages interministériels, c'est-à-dire qui décide et c'est ce qui est appliqué", a-t-il dit lors d'un déplacement à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône).

La future loi de Myriam El Khomri doit donner plus de place aux négociations de branche et d'entreprise, en particulier pour organiser le temps de travail.

"Dans le domaine du temps de travail, c'est dans l'entreprise que les accords doivent plus que jamais se négocier", a insisté Manuel Valls.

La ministre du Travail présentera son projet de loi le 9 mars en conseil des ministres.

La croissance économique accélère mais pas encore suffisamment pour faire reculer le chômage, a ajouté le Premier ministre, évoquant la hausse du nombre de demandeurs d'emploi en décembre annoncée mercredi.

"Il faut continuer à réformer, sans relâche, à débloquer, à déverrouiller tout ce qui peut entraver les initiatives", a-t-il dit, souhaitant une mobilisation de tous pour relancer l'emploi. (Jean-Baptiste Vey et Elizabeth Pineau, édité par Sophie Louet)